Le maréchal des logis Vincent Ouédraogo avait été évacué en France suite à ses blessures consécutives à l’attaque terroriste dont il a été victime le 15 janvier 2016, alors qu’il était de retour d’une mission à In-Abao, dans le Sahel Burkina. Après plusieurs mois de soins à Paris, le gendarme, qui dit se sentir beaucoup mieux, a foulé le sol burkinabè dans l’après-midi du 29 avril 2017 à l’aéroport international de Ouagadougou.
Contrairement à l’autre gendarme et au civil qui ont passé l’arme à gauche, le maréchal des logis Vincent Ouédraogo, lui, a été grièvement blessé au cours de l’attaque terroriste dont ils ont été victime le 15 janvier 2016. C’est de retour d’une mission à In-Abao, entre cette localité et Tin-Akoff, qu’ils ont été pris à partie par des terroristes.
Le MDL, mal en point, avait été dans un premier temps conduit à Ouagadougou et précisément à l’hôpital Blaise Compaoré pour recevoir des soins. Cependant la gravité de sa situation nécessitait une évacuation si bien qu’il a été admis, dans un premier temps, à l’hôpital Saint-Louis de France le 22 mars 2016. Il a été également pensionnaire de l’hôpital de Garches puis du «Rosier Rouge» toujours à Paris.
Tenu par le secret professionnel, son médecin, Tahraoui Mahieddine, n’a pas voulu dire de quoi souffrait son patient. «Je peux vous dire seulement qu’il va beaucoup mieux, nous avons vu l’état dans lequel il est arrivé, il était couché, maintenant il marche. C’est une grande victoire pour lui et ses collègues. C’est une victoire pour moi aussi d’avoir sorti un jeune du pétrin. Mais il y a toujours du boulot à faire», a-t-il dit.
Et le maréchal des logis Vincent Ouédraogo, peu bavard, de confirmer les propos de son aide-soignant : «Actuellement, je me sens beaucoup mieux, et je remercie toutes les autorités du pays, mes supérieurs hiérarchiques ainsi que tout le personnel soignant de l’hôpital Blaise Compaoré. Je n’oublie pas non plus tous mes amis, mes collègues et mes promotionnaires qui m’ont soutenu durant mon séjour à Paris. Le moral est haut maintenant».
Etaient venus accueillir le MDL le chef d’état-major sortant de la gendarmerie, le colonel Tuandaba Marcel Coulibaly, et ses collaborateurs. Il dit être au pied de l’avion au nom du commandement, du gouvernement et de la hiérarchie militaire burkinabè pour traduire leur soutien et encouragement à Vincent Ouédraogo.
Concernant l’évacuation, il n’a pas manqué d’assurer de la diligence des autorités à la faire à chaque fois que de besoin. Le maréchal des logis, bien que boitillant, a tenu à faire le tour pour remercier ses collègues et amis, venus également pour la circonstance.
Aboubacar Dermé