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© aOuaga.com par G.S
Maintien de la paix : 14O gendarmes burkinabè en partance pour le Darfour Lundi 16 janvier 2017. Ouagadougou. Camp Paspanga de la gendarmerie nationale. Les 140 gendarmes du 11e escadron burkinabè d`appui à la paix ont été officiellement présentés à deux jours de son départ pour le Darfour |
Encore une bonne nouvelle dans la lutte contre le terrorisme transfrontalier dans la zone du Sahel.
On se rappelle, en effet, que du 27 mars au 10 avril 2017, l’opération « Panga » (1), menée conjointement par les armées française, malienne et burkinabè, avait déjà permis de porter un coup dur aux terroristes qui écument la zone. Une action militaire de quelque deux semaines qui vaut son pesant d’antiseptique dans cette espèce de triangle de la mort : deux terroristes tués, plusieurs autres capturés et près d’une centaine de suspects interpellés.
A tout cela s’ajoute la saisie de matériels de guerre de toutes sortes.
Parmi le butin de cette expédition, il y en a un dont on n’a pas fait publiquement cas mais qui reste des plus précieux : le renseignement.
La meilleure connaissance du terrain obtenue à partir du ratissage de la zone par les troupes au sol et les drones ajoutée aux précieuses informations issues de l’interrogatoire des individus appréhendés ont sans nul doute permis de lancer cette autre offensive d’une plus grande envergure contre les djihadistes ce samedi 29 avril et dont le nom de code est « Bayard » (2). Autant dire qu’elle intervient comme un service après-vente de l’opération « Panga ».
Menée par les troupes françaises de la Force « Barkhane », cette bataille a eu comme théâtre d’opération la forêt de Foulsaré, près de 900 Km2, située à la frontière entre le Burkina Faso et le Mali. Et la puissance de feu déployée pourrait indiquer un tournant dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel.
Jugez-en vous-mêmes : frappes aériennes menées par des chasseurs de type « Mirage 2000 », suivies de l’intervention d’hélicoptères « Tigre » avant que des troupes au sol, constituées de commandos de montagne et de commandos parachutistes, ne terminent la manœuvre.
Et comme il fallait s’y attendre, le bilan fut à la hauteur de cet implacable mode opératoire : une vingtaine de combattants djihadistes mis hors d’état de nuire. Sans compter la découverte et la saisie de caches d’armes et de matériel destiné à fabriquer des engins explosifs.
Certes, Malam Ibrahim Dicko, ce prédicateur salafiste à la tête de la katiba Ansar islam, celui dont on rêve de voir le scalp suspendu à un croc de boucher, n’a pas été harponné lors de cette opération. Mais son funeste dessein de faire de cette forêt son sanctuaire s’en trouve sérieusement affecté.
A l’évidence, les forces coalisées n’entendent plus laisser de répit à l’hydre salafiste qui en profitait toujours pour se requinquer et se recharger les accus.
Au-delà du bilan chiffré de cet assaut contre la forêt de Foulsaré, il y a un autre non quantifiable mais non moins important. Cet exploit des soldats français rejaillit sur leurs frères d’armes du Burkina Faso et du Mali, dont le moral en sortira regonflé à bloc. Il restaure également la confiance et la sérénité auprès des populations locales et insuffle un nouveau dynamisme aux activités socioéconomiques longtemps paralysées.
Passé la légitime satisfaction qu’on est en droit d’éprouver à l’issue de cette belle offensive, quels enseignements en tirer? Plusieurs, dont les plus importants, pour notre part sont :
Primo : le terrorisme n’est pas une fatalité.
Secundo : la mutualisation des forces reste la meilleure réponse à l’internationale djihadiste
Tertio : Puisque « Barkhane n’a pas pour vocation d’être éternelle, qu’elle nous apprenne à nous passer davantage de son aide. Car ne dit-on pas que la finalité de l’aide, la vraie, c’est de parvenir à son propre dépassement ?
Alain Saint Robespierre
Force en langue mooré
Serait-ce en référence au nom du cuirassé français de la fin du XIXe siècle qui a fait campagne durant la guerre franco-chinoise ?
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