La Chambre de commerce et d’industrie de Djeddah a accueilli, le mardi 25 avril 2017, une délégation burkinabè conduite par le Premier ministre Paul Kaba Thiéba. Le Chef du gouvernement burkinabè a, le temps d’une rencontre d’échanges, exposé aux Hommes d’affaires saoudiens les potentialités d’investissement au Pays des Hommes intègres.
Les opportunités d’affaires dans divers domaines de la vie économique au Burkina Faso ont été présentées aux investisseurs saoudiens, au cours d’une opération de charme, conduite par le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, à Djeddah. Le but de l’exercice est de convaincre ceux-ci d’accompagner la mise en œuvre des programmes de développement en stimulant les secteurs porteurs de l’économie nationale. «Le potentiel existe, mais il n’est pas suffisamment exploité», a indiqué le Premier ministre. Il a brandi, en premier lieu, le secteur des mines, avec l’or pour une production annuelle de 40 tonnes, le Zinc, le manganèse, le phosphate et bien d’autres qui ne sont pas encore assez exploités. M. Thiéba a précisé que le Burkina possède un code minier des plus favorables d’Afrique. Dans le domaine de l’Agriculture, le Burkina possède un cheptel très diversifié, autour duquel il est nécessaire de créer une chaîne de valeur en vue d’atteindre des rendements optimaux, a ajouté le chef du gouvernement. Le pays est un grand producteur de coton, et ambitionne de créer une filière textile que les Saoudiens peuvent soutenir, a-t-il fait savoir. Le Beurre de karité, le miel, le soja, l’anacarde, et d’autres cultures méritent une grande exploration dans un esprit de création des chaînes de valeurs, foi de Paul Kaba Thiéba.
Le Chef du gouvernement a précisé que les plupart des produits sont vendus et/ou exportés à l’état brut, d’où la nécessité de promouvoir des investissements dans les systèmes de production, de conservation, de transformation et de commercialisation dans l’optique d’induire de la valeur ajoutée. C’est un pays aux énormes possibilités d’investissements, dans un climat des affaires favorable à la création d’entreprises, selon l’étude Doing Business de la Banque mondiale, qu’il a dépeint. Et séance tenante, le Vice-président de la Chambre de commerce de Djeddah, M. Ziad Bassam Albassam a exprimé la volonté de sa structure d’établir des partenariats avec le Burkina. «Nous avons une bonne assise dans le domaine des infrastructures, nous comptons partager cette expertise avec le Burkina», a-t-il déclaré.
Vers une intensification des échanges commerciaux
Cette rencontre avec la Chambre de commerce de Djeddah va contribuer à intensifier les échanges commerciaux entre les deux pays, a soutenu le professeur de Communication à Al Faisal University de Riyad, Dr Khaled Batarfi, membre de la Chambre de commerce de Djeddah. Il a ajouté que «les Ponts qui existaient entre l’Afrique et l’Arabie Saoudite vont être reconstruits» grâce aux relations commerciales qui vont naître de cette rencontre. Tous les intervenants du côté de la Chambre de commerce ont exprimé leur satisfaction sur les possibilités d’investissement au Burkina et sur l’appel du Premier ministre à leur endroit. M. Batarfi a affirmé, en outre, que son pays et les pays africains ont une vision commune du développement pour leurs peuples.
«Nous avions eu l’occasion de rencontrer le président du Faso et nous attendions une autre rencontre comme celle d’aujourd’hui dans la perspective de concrétiser les relations commerciales et les opportunités d’affaires dont il nous avait parlé. Je souhaite avoir cette occasion de visiter le Burkina Faso», a déclaré l’homme d’affaires Saleh S. Batterjee. Pour répondre à cet intérêt affiché par ses interlocuteurs, le Premier ministre a pris l’engagement, une fois de retour au pays, de tout mettre en œuvre afin d’organiser une visite de la Chambre de commerce et d’industrie de Djeddah, au Burkina Faso.
La chambre de commerce de Djeddah (capitale économique) est la plus ancienne d’Arabie Saoudite et l’une des meilleures du monde arabe, a-t-on appris.
Boureima LANKOANDE
Envoyé spécial à Djeddah
(Arabie Saoudite)