Dans le courant de la journée du mercredi 19 avril 2017, la gendarmerie nationale du Burkina Faso a interpellé plusieurs cadres dirigeants de CIM Métal Group, dont Inoussa Kanazoé, président et fondateur du groupe. Ce lundi 24 avril, des commerçants ont manifesté devant le palais de justice de Ouagadougou pour réclamer sa libération.
Selon Ibrahim Ouédraogo dit Akim, élu consulaire et membre de la Commission d'accompagnement et du développement du secteur informel, nul n'est au-dessus de la loi et ce n'est pas Inoussa Kanazoé qui en ferait l'exception. Toutefois, il dit être contre la manière dont M. Kanazoé a été interpellé. Pour les manifestants, même un délinquant mérite mieux que le traitement subit par le P-DG de CIM Métal Group qui, selon eux, est un investisseur important du Burkina Faso qui mérite à ce titre un traitement meilleur. «M. Kanazoé n'est pas un délinquant ni un terroriste pour qu'on le traite de la sorte. Nous exigeons sa libération pure et simple. Sinon, nous allons paralyser toutes les activités commerciales sur l'ensemble du territoire national», a martelé M. Ouédraogo.
Avant de se rendre au grand marché, les manifestants ont d'abord adressé une motion à Mme le procureur du Faso. «Nous avons été reçus par Mme le procureur qui nous a accordé une oreille attentive», a témoigné M. Ouédraogo. Mais en attendant, les protestataires entendent manifester pendant 48 heures à compter de ce lundi avant de passer à la vitesse supérieure. Signalons qu'en plus de M. Kanazoé, plusieurs autres personnes ont été interpelées.
Il s'agit notamment de Poco Tapsoba, directeur général du groupe, Inoussa Kaboré, directeur Afrique et directeur général de l’usine de ciment «CIMFASO», Abibata Zerbo née Koanda, assistante de direction.