Le procès à venir de l'ex-président burkinabè Blaise Compaoré, exilé en Côte d'Ivoire, et de ses derniers ministres pour leur implication présumée dans la répression de l'insurrection populaire d'octobre 2014 qui a entraîné la chute du régime, est un "règlement de comptes politiques", a dénoncé mercredi son parti.
Dans un communiqué adressé mercredi 19 avril, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a dénoncé les poursuites contre l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré, qui vit en exil en Côte d’Ivoire, et les ministres de son dernier gouvernement, dont le procès doit s’ouvrir à Ouagadougou le 27 avril prochain.
L’ex-parti au pouvoir y voit « une violation manifeste de l’État de droit, au triple plan de leur recevabilité, de la nature des faits reprochés aux personnes inculpées et de l’instrumentalisation de nos institutions à des fins de règlement de comptes politiques ».
« Nous ne nous faisons pas d’illusions. Les dés sont jetés », a estimé le parti, accusant le pouvoir de livrer une « chasse aux sorcières » contre les « anciens ministres pourchassés par la vindicte du régime » actuel.
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