La directrice exécutive du Centre de commerce international (ITC), Arancha González, a, au cours d’une conférence de presse tenue, le mardi 18 avril 2017, à Ouagadougou, défendu le projet Mode éthique qui devrait générer près de dix mille emplois directs et indirects dans le secteur du tissage artisanal au Burkina Faso.
Les jeunes et les femmes du secteur du tissage artisanal au Burkina Faso devraient se réjouir du projet Mode éthique du Centre de commerce international (ITC) qui entend créer près de dix mille emplois directs et indirects. La directrice exécutive du Centre de commerce international (ITC), Arancha González, en animant une conférence de presse, le mardi 18 avril 2017, à Ouagadougou, a défendu ce projet, d’un coût de 10 millions d’euros, soit plus de 6 milliards de CFA, financé par l’Union européenne (UE). L’initiative concerne le Burkina et le Mali et est intitulée : «Création d'emplois équitables et développement durable de microentreprises à travers la gestion responsable et éthique de chaînes de valeur spécifiques liées aux secteurs de la mode et de l'aménagement d'intérieur». En effet, la production de l’or blanc va être valorisée avec un élargissement des chaines de valeur où prennent part des hommes et des femmes motivés et sollicités dans le domaine de la mode, selon Mme González. Le choix de ces deux pays, a-t-elle précisé, s’explique par le fait qu’ils ont des produits de qualité tissés à base de coton (Danfani au Burkina Faso, Bogolan et Basilan au Mali) pour la mode et l’ameublement haut de gamme. Il est plus qu’urgent, de l’avis de la directrice exécutive de l’ITC, au Burkina Faso, au Mali et en Afrique subsaharienne, de créer des emplois pour des jeunes et des femmes afin de barrer la route à l’émigration clandestine. Elle a indiqué que le «pays des Hommes intègres » a des talents dans le domaine du textile avec des tissus qui sont très appréciés sur les marchés internationaux. L’ITC, est, selon sa première responsable, dans son ‘’plein’’ rôle d’aider les Petites et moyennes entreprises (PME) à saisir les opportunités qui s’offrent sur les espaces de consommation de ces produits. Comment ces emplois vont-ils être créés ? La première responsable de l’ITC a expliqué que ce défi va être relevé à partir de la formation et de la formalisation des acteurs concernés en vue d’améliorer la croissance économique du Burkina Faso. Ces emplois ne sont pas uniquement relatifs à la vente du coton brut mais à la filature, la production et la confection de tissus. La phase-pilote du projet Mode éthique a permis de créer 18 mille emplois dans la chaîne de valeur au soutien à la formalisation d’activités dans les deux pays. Au Burkina Faso, cette phase initiale achevée en 2016 a enregistré 2 mille emplois. Les artisans sont installés partout au Burkina Faso (Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, etc.). L’ITC entend les appuyer ‘’fortement’’ en partenariat avec l’Etat burkinabè à travers l’organisation de la filière artisanale et la suppression des barrières tarifaires et non tarifaires dans l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). La conférence de presse s’inscrit dans le cadre de la tournée régionale de Mme González au Burkina Faso et au Mali relative au projet Mode éthique. Au cours de son séjour au Burkina Faso, du 17 au 19 avril 2017, la directrice exécutive de l'ITC devrait s’entretenir avec les autorités burkinabè sur la simplification des procédures douanières ou commerciales et la facilitation des échanges dans le secteur du textile.
Boukary BONKOUNGOU