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La radio rurale réfléchit à son rôle
Publié le jeudi 20 avril 2017  |  Sidwaya
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© Autre presse par Aboubakar Sanfo
Une vue du bâtiment de la radio rurale du Burkina




La Radiotélévision du Burkina Faso a organisé un panel sur « La place et le rôle de la radio rurale dans le développement du Burkina Faso », le mercredi 19 avril 2017 à Ouagadougou.

La Radio rurale, un des services spécialisés de la radiodiffusion du Burkina Faso sera à nouveau fonctionnelle après quatre années de fermeture. En prélude au démarrage officiel des programmes de la dite radio, un panel a été organisé dans la soirée, du mercredi 19 avril 2017, en vue de réfléchir « au rôle et la place de la radio rurale dans le développement socio-économique du Burkina Faso ». Ainsi donc, les participants à la rencontre ont eu droit à deux communications. La première qui avait pour thème : « La radio rurale du Burkina Faso d’hier à aujourd’hui » a été donnée par Urbain Nombré, un des anciens coordonnateurs des programmes de la radio rurale. Le panéliste a fait la genèse de la radio rurale. Il s’est particulièrement intéressé à la vie de la structure de novembre 1969 à juillet 1992, période qui, selon lui, a marqué l’ « apogée » de ladite radio. Il a indiqué que la radio rurale a été créée en novembre 1969 avec pour objectif principal de produire des émissions en langues nationales destinées aux populations rurales dont les activités étaient essentiellement constituées d’agriculture, d’élevage et de pêche. De ce qu’il a dit, la création de la radio rurale avait également pour but de promouvoir le niveau de vie de cette catégorie de la population burkinabè. Malgré ses ambitions « nobles », M. Nombré a fait comprendre que la radio manquait de moyens conséquents pour mener à bien ses activités. Toute chose qui va participer à sa fermeture en 2012. Quant au second panéliste Jean Pierre Somda, il a décrypté la mission de service public et l’exigence de rentabilité de la radio rurale. M. Somda a donné son point de vue sur la question de savoir si la radio rurale en jouant son rôle de service public peut générer des ressources qui lui permettront de s’autofinancer. A cette question, il a répondu par la négative. Pour lui, il est très difficile pour la radio rurale de s’auto-financer et ce, pour deux raisons. La première qu’il a avancée est que les ressources financières d’une radio reposent en grande partie sur la publicité.

« La radio rurale ne peut pas s’auto-financer »

Pourtant, a-t-il fait comprendre, la radio rurale, du fait qu’elle s’intéresse particulièrement au monde rural aura des difficultés à se faire des recettes au travers de la publicité. La seconde difficulté que le panéliste a relevée est que la structure, du fait de sa fermeture a perdu le maximum de ses partenaires. Pourtant, a-t-il souligné, ce sont ces partenaires qui permettaient à la radio d’avoir une santé financière lorsqu’elle était encore en activité. De son avis, il est difficile pour la radio de s’auto-financer sans l’appui de ses partenaires. Du reste, tous les deux conférenciers se sont dit convaincus de l’importance d’une telle radio pour les communautés rurales qui produisent plus de 60% du produit intérieur brut du pays. C’est pourquoi, ils ont lancé un appel aux plus hautes autorités à soutenir la radio rurale pour le bonheur des populations rurales. Cet appel a été entendu par le ministre de la Communication Rémis Fulgance Dandjinou qui a promis de tout mettre en œuvre afin que cette radio puisse « vivre ». D’ores et déjà, il a indiqué que la radio rurale est inscrite dans le plan d’actions stratégiques de la radiotélévision du Burkina Faso et de ce fait sera accompagnée dans sa mise en œuvre. Le ministre Dandjinou a par ailleurs salué la réouverture de cette radio qui, pour lui, est d’une grande importance pour les populations rurales. « C’est une radio qui est très importante du fait qu’elle parle aux habitants des zones rurales dans leurs langues tout en servant de relais entre elles et les autorités administratives », a-t-il apprécié. Il a donc souhaité que la radio qui vient de renaître soit plus performante que celle qui s’est éteinte en 2012.


Nadège YAMEOGO
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