Le parquet de Paris a requis ce mardi 18 avril deux ans d'emprisonnement dont 6 mois fermes pour un militaire français des forces spéciales Barkhane en mission au Burkina Faso, qui a reconnu des attouchements sexuels sur deux fillettes à l'été 2015. Des attouchements que le prévenu a lui-même filmés dans la piscine d'un grand hôtel de Ouagadougou où les militaires étaient en repos. L’homme de 40 ans avait oublié sa caméra sur les lieux.
Pendant presque trois heures d'audience, le prévenu accablé s'est dit incapable d'expliquer ses gestes qu'il met sur le compte d'une trop forte alcoolémie. Les experts, qui l'ont interrogé affirment qu'une amnésie due à une absorption d'alcool excessive est possible.
Un argument qui n'a pas convaincu l'avocate de la partie civile représentant la famille de l'une des deux fillettes, maître Grimaud : « Il y a eu l’excuse de l’alcool. Il y a eu l’excuse du côté post-traumatique des missions qu’il pouvait effectuer. Et il y a cette excuse que j’estime typiquement l’excuse du pédophile notoire qui est de dire, "elles sont venues à moi, elles m’ont sauté dessus". Lisez entre les lignes : "elles m’ont excité, pauvre de moi, je n’ai pas su résister". Et ce sont ces propos-là qui font particulièrement froid dans le dos », dénonce-t-elle au micro de RFI.
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