Le groupe Ciments de l’Afrique (CIMAF) a organisé une conférence de presse, le vendredi 14 avril 2017 à Bobo-Dioulasso. L’objectif était de présenter les grandes lignes des différentes phases du projet de construction de la nouvelle cimenterie dans la ville de Sya. L’usine de Bobo-Dioulasso, selon les conférenciers, aura une capacité de production de 700 mille tonnes de ciment par an, et va générer environ 1 000 emplois.
Présent aujourd’hui dans plus de 11 pays d’Afrique dont le Burkina Faso, le groupe Ciments de l’Afrique (CIMAF) a effectué ses premiers pas en 2007 au Maroc. CIMAF est un jeune groupe, mais très expérimenté. Il a pu ouvrir plus d’une unité de production par an et compte étendre sa présence à d’autres pays du continent afin d’accroître ses capacités de production. C’est dans cette dynamique que CIMAF Burkina Faso envisage ouvrir une usine de cimenterie dans la ville de Sya. Le début des travaux de construction est prévu avant la fin du premier semestre 2017, dans la zone industrielle de Bobo 2010, avec une probable production du premier sac de ciment avant juin 2018. Cette annonce a été faite au cours d’une conférence de presse, le vendredi 14 avril 2017 à Bobo-Dioulasso, par le directeur général de CIMAF Burkina Faso, Essam Daoud. Il avait à ses côtés le directeur technique, Florent Adiallala et le directeur commercial et marketing, Claude Kompaoré. De l’avis de Essam Daoud, ce projet est un véritable motif de satisfaction pour eux et vient prouver que le premier projet de l’usine de ciment à Ouagadougou est un franc succès, avec un personnel compétent composé à près de 99% de professionnels locaux. Quant au continent africain, il ressort des explications de M. Essam Daoud que le groupe CIMAF ambitionne se positionner comme un groupe leader, avec une volonté de pouvoir construire dans les 24 premiers mois, des fours au niveau de la sous-région et au niveau du continent. «Ces fours vont permettre de pérenniser et de garantir, à long terme, le bon fonctionnement et la complète autonomie de leurs activités sur le continent», a-t-il précisé.
A la pointe de la technologie de haute performance
La nouvelle usine de Bobo-Dioulasso d’une capacité de 700 mille tonnes par an, est une usine de broyage et d’ensachage de ciment tout comme celle de Ouagadougou. La cimenterie de Sya va être autonome et comprendra un bâtiment technique, un bâtiment administratif, un laboratoire et un ensemble magasin et atelier. Le directeur technique de CIMAF Burkina Faso, Florent Adiallala, a déclaré que CIMAF Dioulasso sera une usine à la pointe de la technologie de très haute performance dans les standards de CIMAF, avec des circuits de broyage conçus de façon à optimiser les coûts de production, à garantir la qualité du ciment et à également protéger l’environnement. Quant au circuit d’ensachage, a-t-il poursuivi, l’usine aura une capacité d’ensachage de 120 tonnes/heure avec un circuit qui garantit un bon remplissage de sacs, ce qui est d’ailleurs confirmé par les clients. En effet, CIMAF Dioulasso va générer environ 1 000 emplois, avec 12% d’encadrement, ce qui va contribuer à faire de Bobo-Dioulasso un pôle industriel majeur du Burkina Faso, pour un investissement de l’ordre de 20 milliards de F CFA. Pour le directeur commercial et marketing, Claude Kompaoré, Bobo-Dioulasso représente, à elle seule, près de 40% de leur production. Il est donc important pour eux, a-t-il laissé entendre, de se rapprocher de leurs clients, et de surtout participer au développement de la ville de Sya. Tout ceci a été possible aujourd’hui grâce à la volonté de l’Etat du Burkina Faso, qui a accepté signer une convention d’investissement pour la construction de la cimenterie de l’Ouest, a souligné M. Kompaoré.
Sitta OUATTARA