Des petits porteurs ayant pris position dans l’actionnariat de Coris Bank International au moment de son introduction en bourse, ne sont pas satisfaits de la répartition des actions proposée dans le cadre de l’augmentation de capital prévu pour septembre 2017.
Dans la publication de ses résultats de l’exercice 2016 sur la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières d’Abidjan, la banque a indiqué qu’elle proposait pour adoption, au cours de son Assemblée Générale prévue le 28 avril, une résolution qui permettra de réaliser une augmentation de 2,4 % de son capital, par incorporation de 750 millions de FCFA qui seront prélevés dans ses réserves facultatives.
Si les petits investisseurs saluent l’initiative, certains parmi eux déplorent le mode de répartition proposé qui est de 3 nouvelles actions, pour 125 actions anciennes. « Ce n’est pas très juste, car lors de l’introduction en bourse, plusieurs petits investisseurs n’ont pas pu avoir jusqu’à 100 titres, une situation que les intermédiaires boursiers justifiaient par l’engouement du marché », a expliqué l’un d’eux à l’Agence Ecofin.
L’insatisfaction est d’autant plus exprimée que le dividende proposé à 1120 francs CFA, représente un rendement de seulement 3,7% pour ceux des investisseurs ayant conservé le titre depuis son offre publique initiale, et beaucoup moins pour ceux qui l’ont acquis par la suite au regard de la progression du cours de l’action Coris Bank sur le marché (66,6% depuis l’introduction).
Les gagnants de l’augmentation annoncée du capital de la banque incorporée au Burkina Faso, seront les gros institutionnels qui sont ses actionnaires. Il s’agit notamment de Coris Holding, contrôlé à 90% par Idrissa Nassa (photo), le PDG de la structure. On retrouve aussi d’autres comme la Caisse Nationale de Sécurité Sociale du Burkina ou la Société Nationale des Postes.
Idriss Linge