Les responsables du Groupe Ciments de l’Afrique (CIMAF) au Burkina Faso ont, au cours d’une conférence de presse tenue, le jeudi 6 avril 2017, à Ouagadougou, annoncé les débuts des travaux d’une nouvelle usine CIMAF, à Bobo Dioulasso.
Le groupe Ciments de l’Afrique (CIMAF) est présent au Burkina Faso, précisément à Ouagadougou depuis 2014. Aujourd’hui, c’est un motif de satisfaction des premiers responsables de la cimenterie qui brandissent un taux de 99% de ressources nationales utilisées par l’usine CIMAF de Ouagadougou. C’est fort de ces résultats jugés satisfaisants par les gestionnaires de la cimenterie qu’ils entendent augmenter la capacité de l’usine au Burkina Faso par la construction d’une deuxième cimenterie à Bobo-Dioulasso. Pour ce faire, ils ont tenu une conférence de presse, le jeudi 6 avril 2017, à Ouagadougou, pour annoncer la ‘’bonne nouvelle’’ aux populations de la ville de Sya et des environs. Selon le directeur général de CIMAF Burkina, Essam Daoud, c’est dans la perspective de poursuivre et d’améliorer les performances de l’entreprise au profit des populations, qu’il «est fier» de porter à la connaissance du public, du début des travaux de l’usine CIMAF dans la capitale économique burkinabè. Aux dires du premier responsable de CIMAF Burkina, le site de Bobo-Dioulasso va être fonctionnel avant la fin du premier semestre de 2017 avec pour ambition de produire les premiers sacs de ciment avant juin 2018. Dotée, à termes, d’une capacité de production de plus de 700 000 tonnes, l’usine de Bobo-Dioulasso, a précisé Essam Daoud, va être à la pointe de la technologie avec un investissement de l’ordre de 20 milliards de FCFA. «Le but est d’accompagner la croissance du Burkina Faso tout en garantissant au consommateur, un ciment de qualité mondiale à coût très accessible», a-t-il souligné. Les responsables de CIMAF disent également deviser sur la satisfaction des populations et l’anticipation de la croissance du marché. Pour eux, le groupe a une ambition africaine et ces nouveaux investissements s’inscrivent dans une stratégie plus large visant à faire du groupe CIMAF, un leader panafricain du secteur du ciment et premier opérateur en Afrique de l’Ouest ‘’où il est solidement implanté’’.
C’est le constructeur allemand Polysius du groupe Thyssen Krupp, ‘’la référence mondiale dans le domaine’’, selon les conférenciers, qui a été retenu pour réaliser ce projet en vue de faire de Bobo-Dioulasso, un pôle industriel majeur du Burkina Faso. De l’avis du directeur technique de CIMAF Burkina, Florentin Adjallala, le projet va générer 1200 emplois et entre 800 à 1000 emplois directs et indirects avec un encadrement de 10%. Quel sera son impact sur l’environnement ? A cette préoccupation de la presse, M. Adjallala a laissé entendre qu’une cheminée va être conçue pour suivre les émissions de particules dans l’atmosphère. A l’entendre, un filtre à manche de haute performance va être aussi installé pour le protéger. Quant au directeur commercial de CIMAF, Claude Kompaoré, il a précisé que l’Ouest du Burkina Faso, notamment la ville de Bobo-Dioulasso, a un besoin croissant en ciment. Le dynamisme du marché et les perspectives ont amené le groupe CIMAF a parallèlement lancé les travaux d’ingénierie pour doubler la capacité de l’usine de Ouagadougou avec un investissement de plus de 25 milliards de FCFA. «Le début des travaux est prévu courant 2018 pour hisser la production à plus d’un million 700 mille tonnes», a ajouté le directeur général de CIMAF. Le projet de construction à Bobo-Dioulasso est évalué à plus de 10 milliards de FCFA sur un site de 8 ha. S’agissant de la question du prix du ciment à Bobo-Dioulasso, les responsables de CIMAF Burkina, ont confié qu’il va dépendre du coût de production de la cimenterie. Le groupe CIMAF est présent dans 11 pays et envisage passer à 15 dans les prochaines années.
Boukary BONKOUNGOU