Le secrétaire général du ministère de la Jeunesse, de la Formation et de l’Insertion professionnelle, Brice Noël Yogo, a présidé, le 1er avril 2017 à Niangoloko, la fin de formation de 200 jeunes et femmes sur la production, l’entretien des vergers et le processus de production de la mangue séchée bio. Cette formation a été entreprise par l’association Ton, avec le soutien financier du Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (FAFPA).
Ce renforcement de capacités sur les techniques de culture biologique de la mangue et de la production de la mangue séchée et fait à la suite d’une requête, formulée en projet par l’association Ton de Niangoloko, au Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (FAFPA). Elle part du constat, à en croire Salif Mohamed Ouédraogo, président de cette association, d’une baisse progressive de la productivité de la mangue, liée entre autres, au vieillissement des vergers, à la non maîtrise des techniques de production et d’entretien des vergers, et au taux élevé de mangues séchées de deuxième choix, alors que la commande du premier choix est de plus en plus croissante. Il a indiqué que ce deuxième choix moins rentable, est aussi lié à la non maîtrise des techniques de séchage et de gestion de la qualité du produit fini, destiné au marché international. Pour corriger le tir, l’association a trouvé dans l’appel à projet n° 3 du FAFPA, une aubaine. Ce projet financé à hauteur de 66 millions de FCFA dont 6 millions de contributions de l’association Ton, a concerné 50 producteurs de mangues et de noix de cajou sur l’itinéraire technique du manguier en production biologique, et 150 productrices sur le processus de transformation de la mangue et de leur équipement. Pour Salif Mohamed Ouédraogo, cette formation de perfectionnement vient à point nommé, d’autant plus qu’elle a permis en plus, d’atteindre les objectifs de croissance et d’améliorer la performance et la qualité de la production, d’inciter à la rénovation des vergers. Elle a également permis de répondre aux exigences des marchés internationaux et de ce fait, d’être plus compétitif sur le plan économique. Toute chose qui a réjoui Mme Noëlle Zongo, porte-parole des bénéficiaires de cette formation, qui a émis le vœu que « toutes les filles et femmes ayant été formées puissent travailler cette année dans l’unité de séchage ». Elle n’a pas manqué de relever que le besoin en formation se fait au prorata du nombre de fours disponibles, alors que les volontaires pour la formation dépassaient les 300 personnes retenues. C’est pourquoi, Mme Zongo a plaidé pour que le FAFPA continue de soutenir l’association Ton dans l’acquisition des fours.
Un projet de 66 millions de FCFA
Le deuxième adjoint du maire, quant à lui, s’est félicité des connaissances acquises. Il a exhorté les bénéficiaires à les mettre en pratique au profit de l’unité de séchage en général, et pour leur propre épanouissement social. Le conseiller spécial du président du Faso, chargé de la jeunesse, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, Kassoum Venegda, tout en saluant les retombées bénéfiques de cette démarche, a souligné que « cette formation s’insère dans l’axe n°2 du PNDES visant à former des compétences à mieux prendre en charge le développement local ». Dernier à prendre la parole, le secrétaire général du ministère en charge de la formation et de l’insertion professionnelle, Brice Noël Yogo, a traduit sa reconnaissance à l’association Ton qui, de son avis, a su saisir les opportunités qu’offre son département aux acteurs économiques, pour améliorer la productivité de leurs entreprises. La victoire de la promotion de l’emploi et de l’amélioration des conditions des ménages, a-t-il clamé, demeure une quête permanente et nécessite, selon lui, l’adhésion de l’ensemble des populations. Il ajoute que la formation voulue et réalisée par l’association Ton, avec le concours du FAFPA, est en parfaite symbiose avec les orientations gouvernementales. Le FAFPA, a déclaré Brice Noël Yogo, a conquis le cœur des partenaires techniques et financiers qui ont mis à sa disposition plus de 6 milliards de FCFA, en vue de financer les actions de formation. Pour lui, l’originalité de cette formation réside dans la politique d’insertion des formés, et le leadership confirmé de l’association Ton leur offre de ce fait, un meilleur exemple de promotion d’un véritable créneau porteur de la région, qui est la transformation des mangues.
C’est bien de former, mais c’est encore mieux de former et d’équiper. C’est en cela d’ailleurs qu’en plus des attestations de formation délivrées aux apprenants, le FAFPA leur a offert des kits individuels d’installation, et des kits pour zone. Les kits individuels sont constitués d’un ensemble de matériel d’entretien de vergers, et les kits pour zone renferment, chacun, une tronçonneuse et un atomiseur à pression mis en location aux producteurs.
Frédéric OUEDRAOGO