Promotion de l’éducation inclusive : des journalistes s’engagent à plus d’actions

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Publié le jeudi 6 avril 2017 | Sidwaya

Le réseau des journalistes pour l’éducation inclusive a organisé, un atelier-bilan de six mois d’activités, les 30 et 31 mars 2017, à Ouagadougou. Il a abouti à un programme d’activités pour l’année 2017.

Dans son idéal pour garantir «l’éducation pour tous», le Burkina Faso peut compter sur des journalistes. C’est en substance ce qui est ressorti de l’atelier-bilan du Réseau des journalistes pour l’éducation inclusive (RJEI), le jeudi 29 mars 2017, à Ouagadougou. Après six mois d’activités (septembre 2016), ces hommes de médias se sont retrouvés pour faire le point des actions qu’ils ont déjà réalisées, asseoir les bases formelles de leur organisation et dégager de nouveaux défis de promotion de l’éducation inclusive au «pays des Hommes intègres». Une soixantaine de journalistes provenant de différents organes et des provinces (pour certains), ainsi que des agents des services techniques du ministère de l’Education nationale et des acteurs de l’éducation inclusive ont été conviés à cette rencontre dans la capitale. En prélude aux travaux, la pertinence de l’activité a été saluée par le directeur général de l’Education formelle, Seydou Dramé, lors du cérémonial d’ouverture de l’atelier. Selon lui, malgré l’adoption de la loi d’orientation de l’éducation en juillet 2007 qui rend l’éducation obligatoire au Burkina Faso jusqu’à l’âge de 16 ans, des enfants demeurent exclus du système éducatif avant cet âge, notamment parce qu’ils sont en situation de handicap. C’est pourquoi, l’une des missions assignées au département en charge de l’éducation, notamment la direction de la promotion de l’éducation inclusive et du genre, est d’œuvrer à ce que tous les enfants puissent aller à l’école. « Cette direction s’échine tant bien que mal à remplir sa mission, mais comme ce ne sont pas des spécialistes de la communication, ces acteurs n’arrivent pas à porter les actions qu’ils mènent à la connaissance de l’opinion nationale», a-t-il déploré. Ce faisant, il a donc loué l’existence d’un cadre de concertation des spécialistes en communication pour aider à informer l’opinion sur leurs actions. Son souhait étant que ces professionnels de l’information soient des porte-voix pour informer les gens, mais surtout pour aider à sensibiliser les parents parce que «la question du handicap est toujours malheureusement une question taboue dans beaucoup de contrées».

Intensifier les actions

Les travaux ont consisté en une présentation, suivie de débats, des productions journalistiques réalisées sur le thème de l’éducation inclusive durant ces six premiers mois d’existence. Des reportages en presse écrite, des microprogrammes radiophoniques, des interviews… la production a été jugée «riche», tant en qualité qu’en quantité. La directrice de la promotion de l’éducation inclusive, des filles et du genre, Ramata Ouédraogo, a notamment félicité les membres du réseau pour le travail abattu et les a exhortés à continuer la sensibilisation «pour que l’éducation pour tous devienne une réalité au Burkina Faso». Le coordonnateur du RJEI, Abdel Aziz Nabaloum, s’est, pour sa part, déclaré satisfait de la qualité des productions réalisées. «J’encourage tout un chacun à persévérer dans ce sens et à s’engager pleinement en faveur de la cause que nous défendons», s’est-il adressé à ses confrères. Les partenaires techniques et financiers ont alors proposé que les œuvres soient répertoriées pour une meilleure diffusion. «Nous allons envisager d’offrir une formation aux journalistes, et nous souhaitons qu’à l’avenir ils proposent des sujets innovants», a notamment relevé le chargé de programme à l’ONG Light for the world, Philippe Compaoré. Les membres du réseau ont alors convenu d’un programme d’activités pour l’année 2017. Il s’agira, entre autres, d’organiser des sorties de production sur des sites pertinents d’inclusion dans l’éducation et d’interpeller les populations sur toute question pertinente en la matière. Par ailleurs, le réseau souhaite encourager les initiatives journalistiques en matière d’éducation inclusive en récompensant les meilleures productions dans ce domaine. Mais pour mener à bien ces différentes activités envisagées pour 2017, les membres du réseau ont décidé d’asseoir leur organisation sur des bases formelles. «Il y va de notre crédibilité vis-à-vis des partenaires et de la pérennité du réseau», a ainsi expliqué le coordonnateur Abdel Aziz Nabaloum. Aux termes des travaux d’échanges et de partage d’expériences, les participants se sont donné rendez-vous d’ici à l’année prochaine dans le cadre d’un réseau dynamique au profit de l’éducation inclusive au Faso.

Fabé Mamadou OUATTARA