Dans le cadre du suivi de la campagne agricole sèche 2017, le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo a visité la plaine rizicole de Niofila, dans la commune de Douna, province de la Léraba, le 1er avril 2017. Le ministre a pu constater la situation de la campagne sèche, et en a profité pour lancer officiellement les travaux de réhabilitation du barrage et du périmètre.
Apprécier l’état de la mise en œuvre des activités de production, échanger avec les producteurs sur leurs préoccupations spécifiques à la production de la saison sèche, proposer éventuellement des pistes de solutions et enfin, prodiguer des conseils et encouragements aux différents acteurs, telles sont entre autres, les raisons de la visite du ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo dans les Cascades. Accompagné de ses directeurs centraux et des autorités régionales, le ministre ne s’est pas rendu fortuitement sur la plaine de Niofila et son barrage. «Nul doute que plusieurs barrages contribuent à booster la production agricole, mais il faut faire des priorités», a-t-il laissé entendre. C’est pourquoi, Jacob Ouédraogo a décidé de se rendre à Douna sur la plaine de Niofila, pour apporter sa caution à la réhabilitation du barrage qui alimente en eau les productions agricoles de cette plaine. A en croire le ministre, la plaine de Niofila, et particulièrement la digue du barrage de 16,5 m avec une longueur de 3 km, a véritablement besoin de réhabilitation. En effet, réalisé entre 1985 et 1987 par l’Office national des barrages et des aménagements hydrauliques (ONBAH), la plaine de Niofila/Douna a un potentiel de terres aménageables de 1500 ha, et un stock d’eau de 50 millions de m3 renouvelable. Cependant, elle dispose seulement d’une superficie aménagée et exploitée de 410 ha emblavée actuellement en riz, maïs et oignons, avec «une maîtrise totale de l’eau». Pour Jacob Ouédraogo, la région des Cascades est une grande zone de production, et il faut encourager la production.
Douna, bientôt un agropole ?
C’est pourquoi, il a déclaré que le gouvernement n’a cessé d’évoquer la problématique de la valorisation de cette plaine. Du reste, a-t-il dit, cela a été cité lors de l’assemblée générale des projets et programmes de développement tenue, les 27 et 28 juin 2016, à Ouagadougou, comme une préoccupation majeure du gouvernement. Jacob Ouédraogo a émis l’hypothèse de la faisabilité de la création d’«agropole de Douna». Pour accompagner les producteurs, le ministre a projeté l’aménagement de 1000 ha supplémentaires «dont les études viennent d’être bouclées». C’est ainsi qu’au titre du budget programme 2017-2019, affirmera-t-il, le gouvernement a alloué plus de 13 milliards de FCFA pour la conduite des activités au niveau de la plaine. Les présents travaux de réhabilitation du barrage, qui ont officiellement été lancés par le ministre Jacob Ouédraogo, vont coûter 3 milliards de F CFA environ. Le Programme de restructuration et de mise en valeur de la plaine aménagée de Niofila-Douna (PRMV/ND) s’inscrit dans le contexte de la relance de la production agricole en général, et de la production irriguée en particulier. Première étape de leur visite, Jacob Ouédraogo et sa suite ont d’abord mis le cap sur le périmètre rizicole artisanal des pics de Sindou. Faut-il le rappeler, ce site a été conçu depuis 2013, grâce au courage et à la détermination des exploitants qui ont eux-mêmes curé manuellement une source d’eau naturelle au flanc des pics de Sindou, pour en faire un réseau d’irrigation sommaire, sur 4 km. «Les actions de curage régulièrement entreprises par les exploitants, permettent aujourd’hui d’emblaver plus de 400 ha aux fins de la production», a déclaré le directeur régional de l’agriculture, Jean Marcel Oulé. Sur ce site, ils sont au total 840 femmes et 25 hommes qui entretiennent des parcelles dont la taille varie de 0,12 à 0,25 ha. Avec un rendement moyen de 3 tonnes/ha, la production attendue est évaluée à 1200 tonnes. Le ministre Jacob Ouédraogo s’est beaucoup réjoui de l’engagement de ces producteurs en majorité des femmes, et leur a adressé ses sincères félicitations et encouragements. Pour joindre l’acte à la parole, il a fait un don de 50 tonnes d’engrais à prix subventionné.
Mamadou YERE
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