Partenariat public-privé : Un forum en vue d’accompagner le PNDES

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Publié le mardi 4 avril 2017 | Sidwaya

© aOuaga.com par Séni Dabo
PNDES : les projets structurants présentés au privé national
Lundi 14 novembre 2016. Ouagadougou. Le Premier ministre Paul Kaba Thièba a rencontré le secteur privé burkinabè pour lui présenter les projets structurants du Plan national de développement économique et social (PNDES)

Dans le cadre de l’exécution du Plan national de développement économique et social, la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, en partenariat avec le gouvernement, a organisé un forum, Etat-secteur privé, les 30 et 31 mars 2017 à Ouagadougou.

«Mise en œuvre du PNDES : Comment renforcer la participation du secteur privé national à la réalisation des projets PPP ?» ; C’est autour de ce thème que s’est déroulé, les 30 et 31 mars 2017 à Ouagadougou, un forum des acteurs du Partenariat public-privé.
Pour le président de la Chambre de commerce et de l’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), Mahamadi Sawadogo, les deux jours de rencontre ont servi à définir le rôle du privé dans la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES). «Nous nous sommes dit qu’il était important qu’on se rencontre pour définir les missions du secteur privé dans l’opérationnalisation du PNDES. Nous attendons de la part du gouvernement, des accords sur les tenants et les aboutissants de ce partenariat», a indiqué Mahamadi Sawadogo.
Néanmoins, le président de la Chambre de commerce a trouvé que le gouvernement devra entreprendre, entre autres, des réformes sur les infrastructures de télécommunication, la mise en place d’une fiscalité propre PPP et la réduction des coûts des facteurs de production. Il a par ailleurs salué l’instauration d’un cadre juridique et règlementaire des PPP par le gouvernement qui, dit-il, montre son engagement à faciliter le partenariat entre le public et le privé, afin de mobiliser des ressources financières pour la mise en œuvre des projets de développement. Ces 48 heures de travaux, selon le président de la Chambre, a aussi permis aux participants de s’approprier les différentes formes de PPP, leurs conditions de mise en œuvre, ainsi que leurs avantages et limites. Les acteurs pourront désormais, à ses dires, au terme de ce colloque, choisir la modalité la mieux adaptée à chaque projet de PPP. Le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a, pour sa part, salué l’initiative du forum, qu’il a qualifiée de citoyenne. «Je me réjouis que des hommes d’entreprises burkinabè réfléchissent aux modalités à entreprendre pour apporter leur pierre au financement du PNDES, à travers le PPP», s’est félicité le Premier ministre. Les PPP, selon le chef du gouvernement, sont des partenariats gagnant-gagnant, où le privé trouve son compte financièrement, et où l’Etat bénéficie de la réalisation d’infrastructures pour le bien des populations. Il en veut pour exemple, la maison du Burkina en Côte d’Ivoire, l’échangeur du Nord, la centrale photovoltaïque de Zagtouli, qui sont de purs produits de financements PPP.

Avec les PPP, «le Mouhoun sera navigable»

Le gouvernement burkinabè, aux dires de Paul Kaba Thiéba, croit donc à l’initiative privée pour l’atteinte de ses objectifs de développement et aucun secteur, a-t-il ajouté, ne devrait être occulté dans les financements PPP. Le taux de pauvreté (proportion de la population qui a moins de 154 mille FCFA par an), pour le Premier ministre, est encore trop élevé (40%) au Burkina Faso et le grand défi de son gouvernement, à l’écouter, est de l’abaisser à un niveau acceptable, soit à moins de 35%, d’ici à l’échéance du PNDES. Il a aussi confié que son gouvernement ambitionne, durant la période 2016-2020, d’accroître le taux de croissance moyen du Produit intérieur brut (PIB), qui est actuellement de 5,5%, à au moins 8,37%. Pour relever ce défi, le Premier ministre a annoncé d’importantes mesures structurelles dans tous les secteurs et a insisté sur la participation du privé. Avec donc le «bataillon» du président Mahamadi Sawadogo à leurs côtés, Paul Kaba Thiéba a promis des miracles aux Burkinabè. «Le Mouhoun sera navigable», a-t-il laissé entendre. Par exemple il a, en outre, attiré l’attention des acteurs du monde de l’économie que le rôle de l’Etat n’est pas de créer des richesses, mais plutôt de créer un environnement favorable aux affaires. «Mon gouvernement s’engage à toujours créer un climat favorable aux affaires. Pour preuve, nous sommes en train de libéraliser le secteur de l’énergie, où je vous appelle d’ailleurs à investir massivement», a lancé le chef du gouvernement burkinabè aux hommes d’affaires. Ce symposium de deux jours a connu la participation de plus de 100 opérateurs économiques, de partenaire techniques et financiers, et aussi de participants venus de pays de la sous-région.

Alpha Sékou BARRY