Le Parti de l'indépendance, du travail et de la justice (PITJ) a fait sa rentrée politique le 30 mars 2017 à Ouagadougou. Comme c'est de coutume depuis un certain temps, le secrétaire général du parti, Soumane Touré, a lu une déclaration de plus d'une heure dans laquelle il donné la lecture du PITJ sur des sujets de l'actualité socio-politique après fait un cours d'histoire de l'ex-Haute Volta devenue aujourd'hui Burkina Faso. Une fois de plus, il est revenu sur le fonctionnement des institutions depuis l'arrivée au pouvoir du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) qui ne serait pas conforme aux aspirations du peuple.
Comme il le fait depuis l'insurrection populaire et la transition politique qui en a résulté, M. Touré a demandé une remise à plat des institutions pour un nouveau départ en bonne et due forme. A son avis, la transition politique a été abâtardie avec le refus de l'application de l'article 43 de la Constitution qui veut qu'en cas de vacance du pouvoir d'Etat, le président de l'Assemblée nationale, à défaut de celui du Sénat, assume l'intérim et organise des élections dans un délai de 90 jours. C'est ce qui devrait se faire avec la démission de Blaise Compaoré lors de l'insurrection populaire de fin octobre 2014. Comme ce ne fut pas le cas, la transition conduite par le duo Michel Kafando-Yacouba Isaac Zida a manqué de légitimité et de légalité ainsi que le pouvoir actuel du MPP qui lui a succédé. Pour le premier responsable du PITJ, il n'est pas trop tard pour corriger cette erreur originelle. C'est la raison pour laquelle il demande une remise à plat des institutions à travers, par exemple, un coup d'Etat que le président du Faso perpétre contre lui-même en dissolvant l'Assemblée nationale, les conseils des collectivités territoriales, en se démissionnant comme feu Sangoulé Lamizana l'a fait en février 1974. Le président du Faso, avant de démissionner, doit demander pardon au peuple pour n'avoir pas été à la hauteur de ses aspirations et attentes.
Séni DABO