La justice militaire du Burkina Faso a entamé, ce mardi à Ouagadougou, le procès de l’attaque du dépôt d’armes et de munitions de Yimdi (localité située à la périphérie ouest de Ouagadougou) et qui concerne 22 inculpés dont un civil.
Le procès s’est poursuivi dans l’après-midi avant d’être suspendu aux environs de 18 heures (locales gmt) pour reprendre demain mardi.
Le procès, implique principalement des soldats de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP, dissous en 2015), avec comme principal accusé, le Sergent Sanou Aly.
Les inculpés sont poursuivis pour, entre autres, faits de complot militaire, désertion à l’étranger en temps de paix, détention et port illégal d’armes et de minutions de guerre.
En cette première journée, un seul accusé a été auditionné. Il s’agit du Caporal Nebié Abdoul Nafion qui est passé à la barre, dans l’après-midi.
L’accusé reconnaît seulement la désertion en temps de paix. Il a témoigné avoir été humilié depuis Pô, sa ville natale où il s’était réfugié.
Le dossier Yimdi constitue le deuxième procès qui s’ouvre au tribunal militaire lié à une tentative de déstabilisation du Burkina Faso ou de certaines de ses institutions où sont impliqués des militaires de l’ex-RSP.
Le premier procès dénommé «Caporal Madi Ouédraogo et 28 autres» a concerné le présumé plan d’attaque de la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA), en vue de libérer les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, poursuivis et emprisonnés pour leur implication présumée au putsch manqué de mi-septembre 2016.
Ce procès entamé véritablement en début janvier, a rendu son verdict le 18 janvier 2017 au Tribunal militaire. La plupart des 28 inculpés ont condamnés de peine de prison ferme allant de six mois à 15 ans.
La majorité des condamnés et leurs avocats ont fait appel devant la cour de Cassation qui ne s’est pas encore prononcée.
Ces deux procès (Yimdi et Mady Ouédraogo) au tribunal militaire devraient être suivis de celui du putsch manqué, intitulé «ministère public contre le général Gilbert Diendéré».