Diplomatie: des ambassadeurs présentent leurs lettres de créance

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Publié le jeudi 30 mars 2017 | Sidwaya

© Présidence par D.R
Coopération bilatérale : les nouveaux ambassadeurs du Royaume des Pays-Bas et de Tunisie présentent leurs lettres de créance au Président du Faso
Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a reçu dans la matinée du mercredi 29 mars 2017, les lettres de créance des ambassadeurs du Royaume des Pays-Bas et de la République tunisienne accrédités au Burkina Faso

Les nouveaux ambassadeurs du royaume des Pays-Bas, Jolke Folkert Oppewal, et de la République de Tunisie, Mohamed Kahloun, au Burkina Faso, ont présenté leurs lettres de créance au Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, le mercredi 29 mars 2017, à Ouagadougou.

Jolke Folkert Oppewal et Mohamed Kahloun sont respectivement les nouveaux diplomates du royaume des Pays-Bas et de la République de Tunisie au Burkina Faso. Les deux personnalités ont présenté leurs lettres de créance, le mercredi 29 mars 2017, au chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré. L’ambassadeur néerlandais a été le premier à être reçu par le président du Faso. Jolke Folkert Oppewal est fonctionnaire au ministère des Affaires étrangères néerlandaises depuis 1992 et y a occupé plusieurs fonctions. Il a été nommé ambassadeur de son pays au Burundi en 2013. Titulaire d’une maîtrise en économie et d’un diplôme en journalisme, M. Oppewal aura à œuvrer à la consolidation de la coopération bilatérale entre les Pays-Bas et le Burkina Faso. L’accord de coopération ratifié entre les deux pays depuis le 20 mai 1976 est axé principalement sur la réduction de la pauvreté et la promotion du développement avec une forte responsabilisation des populations bénéficiaires. Avant sa suspension en 2013 avec la fermeture de la représentation diplomatique, la coopération néerlandaise intervenait dans plusieurs domaines à travers la mise en œuvre de projets et programmes de développement rural multisectoriel intégré. Le montant de l’aide apportée au «pays des Hommes intègres» est estimé à plus de 50 milliards de F CFA. Au niveau multilatéral, il existe des accords de soutiens réciproques entre les candidatures des deux pays dans le système international, notamment au sein des institutions onusiennes.
A la suite du Néerlandais, c’est le diplomate tunisien, Mohamed Kahloun, qui a été reçu par Roch Marc Christian Kaboré. Né le 14 décembre 1964, M. Kahloun est marié et père de deux enfants. Titulaire d’une maîtrise en Droit public obtenue à l’Université de Sousse en Tunisie, Mohamed Kahloun est diplomate de carrière. Il a occupé plusieurs fonctions au sein du département des affaires étrangères de son pays. En 2009, il a été conseiller des affaires étrangères à l’ambassade de Tunisie à Téhéran en Iran. M. Kahloun a également servi à la représentation diplomatique de son pays à Bagdad (Irak), en 2003 en tant que chargé d’affaires a.i. Promu ministre plénipotentiaire en 2014, il était le premier responsable de la direction des relations avec l’Union africaine au ministère tunisien des Affaires étrangères, avant d’être nommé ambassadeur au Burkina Faso. Il parle trois langues que sont l’arabe, le français et l’anglais.

Coopération diversifiée

Vieilles de plus d’un demi-siècle, les relations bilatérales entre les deux pays couvrent les domaines de l’énergie, de l’éducation, de la formation professionnelle, de la santé et de la défense… Au niveau de l’énergie, le Burkina Faso et la Tunisie mènent des échanges d’expérience et d’expertise dans les filières du pétrole, de l’électricité et du gaz.
Ces échanges se sont traduits en 2008 par la signature d’une convention-cadre de coopération et d’assistance technique entre la Société tunisienne d’électricité et du gaz (STEG) et la Société nationale burkinabè d’électricité Faso (SONABEL). Dans le domaine de l’éducation et de la formation professionnelle, le Burkina Faso a bénéficié de plusieurs bourses qui ont permis le renforcement des capacités de formateurs et de cadres de l’administration publique. Dans le même volet, le gouvernement tunisien a offert des manuels scolaires sur l’utilisation des nouvelles technologies et la méthodologie d’enseignement. Pour ce qui est de la défense, la Tunisie offre chaque année, des stages de formation aux forces armées burkinabè.
Les travaux de la 7e session de la commission mixte de coopération Burkina-Tunisie qui ont eu lieu du 28 au 30 septembre 2016 à Tunis, ont permis d’intensifier et de diversifier davantage cette coopération Sud-Sud. En effet, dix accords ont été signés, entre autres, dans les domaines de la santé, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et du tourisme. On note également l’obtention de dix bourses supplémentaires au niveau de la formation professionnelle et l’augmentation des bourses d’étudiants de 18 à 40.

Karim BADOLO