L’Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF) organise, les 29 et 30 mars 2017 à Ouagadougou, un atelier de concertation pour la mise en place de comités techniques locaux pour la santé de la reproduction.
L’Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF) souhaite une prise en compte de la Santé de la reproduction des adolescents et des jeunes (SRAJ) dans les plans et financements locaux de développement. Venus de Bobo-Dioulasso, Koudougou, Koupéla, Dori et Ouagadougou, des agents communaux, à cet effet, prennent part, les 29 et 30 mars 2017 dans la capitale, à un atelier de concertation pour la mise en place de comités techniques locaux pour la Santé de la reproduction (SR). «Notre objectif est de contribuer au renforcement des compétences des acteurs des collectivités au niveau local surtout dans le domaine de la conception et de la mise en œuvre des plans de développement locaux», a indiqué le directeur exécutif de l’ABBEF, Boureïma Ouédraogo. Il s’agira, a-t-il précisé, d’influencer de manière efficiente les décideurs au plan local à prendre en compte les questions de santé sexuelle et de reproduction des jeunes dans les plans, programmes et budgets locaux de développement. L’insuffisance d’informations sur la santé sexuelle de la reproduction, le faible taux d’utilisation de la contraception et la récurrence des grossesses non désirées avec à la clé, les avortements clandestins sont, entre autres, a-t-il expliqué, une conséquence de la quasi-absence d’actions préventives et curatives au niveau local. Par ailleurs, « selon l’enquête démographique et de santé 2010, les proportions d’adolescentes ayant commencé leur vie féconde augmentent rapidement avec l’âge, passant de 1% à 15 ans à 18% à 17 ans et à 57% à 19 ans, âge auquel 49% des jeunes filles ont déjà eu au moins un enfant», a-t-il illustré. «Développement et Croissance démographique», «Santé sexuelle des adolescents et des jeunes : états des lieux», «Elaboration des plans, programmes et budgets locaux de développement» sont, donc, les modules qui seront dispensés au cours de ces 48 heures. De son avis, c’est, au final une rencontre d’échanges sur les interrelations entre croissance démographique, santé des jeunes et mécanismes de mise en place d’un comité technique local. «Des séances de réflexion aux modalités de mise en œuvre des comités techniques locaux seront menées. A cette occasion, nous nous pencherons sur la composition desdits comités, leurs domaines de compétences, les activités à entreprendre en terme de plaidoyer, de sensibilisation et de mobilisation des ressources», a-t-il soutenu. A l’entendre, un pool «Champions» (20 leaders religieux et coutumiers) et un pool «Etalons» de la PF (hommes de culture, communicateurs, sportifs et leaders de la société civile) ont déjà été mis en place dans les différentes communes précitées. Pour mémoire, la rencontre de concertation pour la mise en place de comités techniques locaux pour la santé de la reproduction entre dans le cadre du Programme de plaidoyer juillet 2016-mars 2018 piloté par l’ABBEF et financé par Planned Parenthood Global.
Aubin W. NANA