L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) organise du 28 au 31 mars 2017 à Ouagadougou, un atelier de formation à « L’intégration des questions de genre dans le développement des chaînes de valeurs agroalimentaires », au profit de ses acteurs.
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) veut s’assurer que le développement et la commercialisation actuels du secteur agricole n’exercent pas d’impact négatif sur l’autonomisation des femmes et des jeunes filles. C’est ainsi que dans le cadre du projet ‘’Permettre aux femmes de bénéficier de façon plus égale des chaînes de valeurs agro-alimentaires’’, elle a initié une formation des formateurs sur le thème : « Intégration des questions de genre dans le développement des chaînes de valeurs agroalimentaires », qui se déroule du 28 au 31 mars 2017 à Ouagadougou. Cette formation vise à renforcer les capacités des équipes de l’Organisation, dans le développement de chaînes de valeurs et de développer leurs compétences en coaching, afin qu’elles puissent accompagner les collaborateurs et les partenaires dans l’analyse, la planification stratégique et le suivi-évaluation, intégrant les questions de genre. Le Directeur général (DG) des ressources halieutiques, Henri Zerbo, a indiqué que le développement socio-économique du Burkina Faso est basé en grande partie sur le secteur rural. Selon lui, en dépit des efforts consentis, l’entrepreneuriat rural est très faiblement développé, réduisant les possibilités de valorisation, de diversification et de commercialisation des produits nationaux. Pour lui, cet atelier revêt d’une grande importance, car dans le cadre du Plan national de développement économique et social (PNDES), à l’entendre, le meilleur moyen de remédier aux inégalités entre les genres du point de vue humain, consiste à renforcer les capacités des femmes et à accroître les opportunités qui s’offrent à elles.
Un levier d’autonomisation des femmes
«De ce point de vue, le développement des chaînes de valeurs agroalimentaires constitue un levier important pour l’autonomisation des femmes », a soutenu M. Zerbo. Par ailleurs, au cours de cet atelier de formation, différentes activités seront menées. Il s’agira d’une part pour les participants, de se familiariser avec les rôles sociaux de genre et leurs implications dans le cadre des chaînes de valeurs agro-alimentaires, les concepts d’égalité de genre. D’autre part, d’apprendre à réaliser une cartographie intégrant les questions de genre dans leurs chaînes de valeurs, à identifier les contraintes liées au genre au niveau d’une entreprise familiale intervenant dans la chaîne de valeur et évaluer la satisfaction des utilisateurs de services agricoles.
Pour le consultant des marchés durables, Marcello Vicovaro, également formateur, un module final sur le coaching leur sera donné. Une manière selon M. Vicovaro, de suivre les différents acteurs dans la chaîne des valeurs, afin de leur permettre de développer l’entrepreneuriat féminin. Les attentes de cette formation des formateurs sur l’intégration des questions de genre sont énormes. En effet, les experts de la FAO souhaitent que les acteurs concernés, à savoir les spécialistes du développement des chaînes de valeurs, les services de conseil en agriculture et vulgarisation agricole, les responsables de la gestion et mise en œuvre de programmes de développement, prennent connaissance sur l’identification de contraintes liées et cherchent des stratégies pour lever ces contraintes à différents niveaux, en conformité avec le cadre d’orientation de la FAO.
Afsétou SAWADOGO