Le Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB) restitue, les 28 et 29 mars 2017, à Ouagadougou, les résultats du levé géologique aéroporté sur le Nord-Est du Burkina.
La société canadienne Géotech Airborne a effectué un levé géologique aéroporté de haute résolution en magnétisme et en spectrométrie gamma en 2016 sur une superficie de 8 452 km2, au Nord-Est du Burkina Faso. De ses survols à avion de cette partie du pays, il ressort une « forte teneur » de minerais dans la zone. L’interprétation des données en magnétisme a permis de délimiter des structures magnétiques, susceptibles de contenir du vanadium, du titane et du fer, selon un expert de Géotech, Dr Laurent Ameguo. Il a aussi révélé plusieurs anomalies magnétiques correspondant à de la kimberlite. Les données de spectrométrie gamma ont mis en évidence des cibles d’uranium dans la région de Sebba et le bassin de Taoudéni, dans le Sahel. L’intégration des relevés aérogéophysiques a servi à élaborer des cartes pour plusieurs types de minélisations. Il s’agit essentiellement de l’or, de l’uranium, de l’aluminium, du titane-vanadium-fer, du crome-nikel. « De ses cartes, ressortent aussi de nouvelles perspectives pour l’exploration de diverses ressources minérales », a ajouté l’expert. Les recherches ont été financées par la Banque mondiale, à travers le Programme d’appui au développement du secteur minier, à hauteur de 300 000 000 de FCFA (434 000 dollars US). Pour le directeur général du Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB), Aimé Zongo, l’objectif est de doter le pays, d’une base de données aéro-géophysiques ultramodernes et de haute résolution et d’établir une cartographie géologique détaillée. Le ministre des Mines et des Carrières, Oumarou Idani, s’est réjoui que le Burkina recèle encore de « ressources minières très importantes, (…) insoupçonnées et inexplorées », notamment de pierres précieuses. Selon lui, les résultats de Géotech permettront au gouvernement, d’avoir des informations géostratégiques beaucoup plus fiables, crédibles et précises. « Nous aurons des éléments de dialogue avec nos partenaires qui veulent investir au Burkina », a dit le ministre Idani. Ces nouvelles découvertes permettront également de pérenniser les investissements miniers en cours et d’en attirer de nouveaux. Le BUMIGEB se chargera de mettre les données à la disposition des sociétés minières intéressées.
Djakaridia SIRIBIE