Retour de Roch Marc Christian Kaboré du Soudan : "Une visite brève mais riche en résultats"

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Publié le mercredi 29 mars 2017 | Sidwaya

© Présidence par D.R
Le Président du Faso dresse un bilan satisfaisant de son séjour au Soudan
De retour d’une visite d’amitié et de travail de 48 heures à Khartoum au Soudan, le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, s’est prêté à l’exercice du bilan de ce séjour qu’il a qualifié de « bref mais intense ». C’était à son arrivée, le lundi 27 mars 2017, à l’aéroport international de Ouagadougou

De retour de Khartoum, dans la nuit du lundi 27 mars 2017, le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a dressé un bilan de sa visite d’amitié et de travail de deux jours, au salon d’honneur de l’aéroport international de Ouagadougou.

Le séjour de deux jours à Khartoum au Soudan du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a permis de rediscuter de certains aspects relatifs aux conclusions des travaux de la troisième commission mixte de coopération bilatérale tenue en 2016. « Il s’agissait pour nous de rendre un peu plus concrète la coopération bilatérale qui s’établit dans tous les secteurs aussi bien agricole, sécuritaire, éducatif que dans tous les domaines de l’activité économique », a déclaré le chef de l’Etat, le lundi 27 mars 2017, à Ouagadougou. Aux dires du président, en conformité avec l’accord de coopération, le Soudan s’est engagé à assurer, grâce à des bourses, la formation d’un certain nombre d’étudiants burkinabè dans les domaines de la santé, de la technique et de l’agriculture. Le chef d’Etat burkinabè et son homologue soudanais, Omar el-Béchir, ont relevé la nécessité de renforcer la coopération Sud-Sud dans tous les domaines. C’est dans ce sens que le Burkina Faso pourra par exemple bénéficier de l’expertise soudanaise dans le secteur minier, selon Roch Marc Christian Kaboré. « Le Soudan a mis également à notre disposition son ouverture vers les pays arabes. Des Soudanais travaillent dans les pays arabes comme le Koweït et les Emirats Arabes Unis et apportent leur contribution dans tous les secteurs. Ces derniers peuvent faciliter notre rapprochement avec ces pays », a-t-il souligné. Durant son séjour, le président du Faso a visité le complexe militaro-civil où l’on fabrique des équipements militaires et améliore la performance des tracteurs agricoles. Il a soutenu avoir été émerveillé par tout ce qui est proposé en termes de matériel militaire et salué le fait que l’ensemble de ce centre soit dirigé par des cadres soudanais. Ce sont des signes très importants, à l’entendre, qui montrent que nous avons la technicité, la capacité et les moyens de pouvoir faire avancer l’Afrique. « Ce séjour a été aussi l’occasion de saluer tout le débat national qui a été mené dans ce pays entre toutes les forces politiques et les groupes armés qui étaient dans le maquis. Ce dialogue a permis de réinstaurer la paix au Soudan. C’est un processus qui permet au pays de pouvoir se pencher désormais sur son développement », a énoncé le président Kaboré.

« Aucun problème à fréquenter Omar el-Béchir »

Il a également mis à profit son voyage pour rencontrer la communauté burkinabè résidant au Soudan, les étudiants et un représentant du contingent burkinabè de maintien de la paix au Darfour, qui était de passage à Khartoum. « Nos forces sont félicitées par le gouvernement soudanais pour toute l’action qu’elles ont menée durant leur présence au Darfour. L’exemplarité du comportement des Burkinabè qui résident au Soudan a été également saluée par les autorités soudanaises », a laissé entendre Roch Marc Christian Kaboré. Pour les préoccupations qui ont été posées par rapport aux documents, il a indiqué que l’ouverture imminente de l’ambassade du Burkina à Khartoum va faciliter les choses à ce niveau. N’y a-t-il pas un problème à fréquenter Omar el-Béchir quand on sait qu’il a des ennuis avec certains Etats ? « Le Soudan fait partie de l’Union africaine, et chaque fois que nous avons l’occasion d’aller à des rencontres, nous échangeons avec le président Omar el-Béchir. Je ne vois aucun problème en fréquentant mon homologue soudanais… », a répondu le président du Faso. En dépit de son programme très chargé, le chef de l’Etat s’est rendu au musée national du Soudan. Là, il a pu découvrir des statues et des objets qui témoignent de plusieurs siècles d’histoire de ce pays. Il a laissé cette phrase dans le livre d’or du musée : « La mémoire, l’histoire de ce pays se dessinent à travers les œuvres que nous avons visitées ». Le président s’est également rendu sur la jonction du Nil bleu et du Nil blanc à Khartoum.

Karim BADOLO