Programme UE-Afrique sur le coton : Les acteurs à l’heure du bilan et des nouvelles orientations

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Publié le mardi 28 mars 2017 | Sidwaya

© aOuaga.com par Séni Dabo
Clôture du Partenariat UE-Afrique sur le coton : c`est parti pour les conférences et les ateliers !
Lundi 27 mars 2017. Ouagadougou. Centre international de conférences de Ouaga 2000. Les activités de clôture du «Programme d’Appui à la Consolidation du Cadre d’Action pour le Partenariat UE-Afrique sur le Coton» placées sur le thème «La transformation du coton, un défi pour l’Afrique : les nouveaux enjeux des chaînes de valeur du coton en Afrique» ont débuté par les conférences-débats, les tables-rondes et les ateliers à "bâtons rompus"

Le ministre en charge du commerce, Stéphane Sanou, a ouvert le lundi 27 mars 2017 à Ouagadougou, la série d’ateliers et de tables rondes, entrant dans le cadre de la clôture du Programme Union européenne-Afrique sur le coton.

Le Partenariat Union européenne-Afrique sur le coton, adopté en 2004, s’est jusque-là matérialisé par le ‘’Programme tous ACP sur les produits de base agricoles’’ (2007-2012 ; 15,8 millions d’euros) et par le ‘’Programme d’appui à la consolidation du cadre d’action du partenariat UE-Afrique sur le coton’’, encore appelé ‘’Programme UE-Afrique sur le coton’’. Ce deuxième volet de 11 millions d’euros, entré en vigueur en 2013, prendra fin en cette année 2017. C’est dans l’optique de dresser un bilan des activités réalisées dans le cadre de ce volet et d’explorer des perspectives nouvelles, que des acteurs du coton africain et leurs partenaires européens, vont se concerter pendant une semaine à Ouagadougou. La première journée du 27 mars 2017 a été consacrée au lancement des tables rondes, des conférences-débats et des ateliers à bâtons rompus. Le président du comité d’orientation et de suivi du partenariat UE-Afrique sur le coton, Sékou dit Gaoussou Cissé, a rappelé que le partenariat a été noué dans un contexte difficile, marqué par la baisse du prix du coton et des négociations à l’OMC. «L’objectif du partenariat a toujours été de contribuer à la lutte contre la pauvreté dans les zones cotonnières africaines par l’amélioration constante de la compétitivité, de la valeur ajoutée, de la viabilité des filières coton africaines, de façon à en optimiser l’impact sur le revenu des producteurs», a expliqué M. Sékou, par ailleurs ambassadeur du Mali auprès de l’Union européenne.Pour le ministre en charge du coton, Stéphane Sanou, le thème : «Les nouveaux enjeux pour un développement inclusif et durable des chaînes de valeur coton en Afrique», interpelle les décideurs africains.
Il a indiqué que le coton constitue en Afrique, l’un des premiers produits d’exportation et de pourvoyeurs d’emplois, à telle enseigne qu’il emploie quatre millions de personnes au Burkina et leur fournit 70% de leurs ressources financières. Selon le ministre Sanou, ces conférences sur le coton africain viennent à point nommé, dans la mesure où, elles permettront de mener des réflexions critiques, d’identifier des leviers d’actions, tout en dégageant des perspectives en vue d’une pérennisation de cette filière stratégique. Stéphane Sanou a particulièrement insisté sur la transformation durable du textile, un objectif stratégique à mettre, d’après lui, en premier plan des référentiels de développement des Etats producteurs de coton. En effet, le PNDES fait de la transformation des produits locaux, notamment le coton, l’un des leviers de choix devant concourir à lever les défis en terme de création d’emplois, surtout pour les femmes et les jeunes, a poursuivi le ministre du Commerce. «Nous penserons que sortiront de ces rencontres, de très bonnes idées et des éléments qui vont convaincre les autres PTF et puis l’Union européenne pour qu’on reconduise le Programme qui a vraiment apporté beaucoup de bien aux pays africains», a-t-il souhaité.
La série de tables rondes, des conférences-débats et des ateliers à bâtons rompus, prennent fin demain mercredi, puis suivra jeudi, une rencontre de haut niveau des chefs d’Etat sur le coton africain.

Tilado Apollinaire ABGA