Les ministres en charge de la communication, Rémis Fulgance Dandjinou, et de l’éducation, Jean-Martin Coulibaly, ont lancé la première édition du « Concours artistique à l’école » en slam, chant et théâtre, à l’intention des élèves des lycées et collèges du Burkina Faso. C’était le lundi 27 mars 2017, à Ouagadougou. A travers cette compétition, les initiateurs veulent cultiver les valeurs éthiques et créatives au sein de la jeunesse.
L’art et la culture ont plutôt tendance à disparaître dans le système éducatif burkinabè au Burkina Faso. Constat du ministre en charge de l’éducation, Jean-Martin Coulibaly. C’est pourquoi son département veut réenclencher cette dynamique par l’organisation d’un jeu concours dénommé «Concours artistique à l’école» à l’intention des élèves des lycées et collèges du Burkina Faso. Cette première édition du genre, son lancement a eu lieu, le lundi 27 mars 2017 à Ouagadougou, sous le thème «Respect de soi et respect de l’autre», lors d’une conférence de presse animée par les ministres en charge de l’éducation, Jean-Martin Coulibaly et de la communication, Rémis Fulgance Dandjinou. A travers ce jeu concours, les deux départements veulent contribuer à stimuler et à développer la créativité, la solidarité et le vivre-ensemble dans l’espace éducatif, et
les valeurs de l’identité culturelle.
Ainsi, il mettra en compétition les élèves des lycées et collèges du Burkina Faso, dans les disciplines du slam, la danse et le chant. Les inscriptions se dérouleront du 4 au 11 avril et les prestations débuteront du 20 au 30 avril prochain. «Un gala de clôture sera organisé, le jeudi 4 mai 2017 à Ouagadougou, pour magnifier les meilleurs régionaux de chaque catégorie », a confié le ministre de l’Education.
Cette première édition, est une initiative du ministère de la Communication et de celui de l’Education. «C’est un projet dont l’initiative vient du ministère de la Communication et qui est venue également rencontrer un désir que nous avions, de revaloriser la question de l’art et de la culture dans notre système éducatif», a reconnu le ministre de l’Education. Une idée de base qui, selon Rémis Fulgence Dandjinou, était de voir comment en dehors des aspects didactiques sur les questions de valeurs, promouvoir cela à travers la créativité et l’engagement talentueux des jeunes. «Il fallait trouver dans le cadre de l’école nationale burkinabè, le retour à la fibre artistique. C’est dans ce cadre que nous avons rencontré le ministère de l’Enseignement qui a, dans son organigramme, la volonté de relancer ces activités».
Il reste convaincu que l’école n’est pas seulement mathématique, physique, et langue, l’école est également créations et arts et surtout un cadre d’expression pour tout le monde. L’initiative est soutenue par le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré selon les conférenciers du jour. «C’est pourquoi le conseil des ministres, en sa séance du jeudi 9 mars 2017, a instruit les ministres en charge du dossier que nous sommes, de prendre les mesures nécessaires au succès de ce concours», a confié le ministre Coulibaly.
Répondant, à la question des journalistes relative à la participation de la région du Sahel à ce jeu-concours, Jean-Martin Coulibaly a rassuré que les conditions sécuritaires s’améliorent. «Nous allons cette semaine, avec le ministre de la Sécurité faire le point de la situation et en fonction des éléments que nous avons, nous pensons pouvoir échanger avec les partenaires de l’éducation, voir dans quelles conditions rouvrir les écoles à la reprise des congés au niveau du Sahel. Il va de soi que si l’école rouvre dans un programme de rattrapage, nous allons examiner la faisabilité au jeu-concours. A ce stade, je ne peux pas vous dire si elles participeront ou pas», a-t-il laisser entendre.
A la question de savoir s’il ne s’agit pas d’un concours de trop dans le milieu scolaire, le ministre de la Communication rassure. « Un concours n’est jamais de trop en ce qui concerne les questions culturelles», car dit-il, la base du développement repose sur la culture, d’où ce choix pour une réappropriation des valeurs culturelles.
Mariam OUEDRAOGO