Le procès de l’attaque en janvier 2016, du dépôt d’armes et de minutions de Yimdi (périphérie ouest de Ouagadougou), s’ouvre mardi au Tribunal militaire de Ouagadougou, a-t-on appris auprès des médias locaux.
Selon le journal en ligne Burkina24.Com citant le ministère de la Défense, le «Sergent Sanou Aly et ses présumés complices comparaîtront devant le tribunal militaire le 28 mars 2017 à Ouagadougou».
Le média rappelle que les inculpés sont poursuivis pour, entre autres, faits de complot militaire, désertion à l’étranger en temps de paix, détention et port illégal d’armes et de minutions de guerre.
Les faits remontent au 22 janvier 2016, quand le dépôt d’armes et de munitions situé à Yimdi a été attaqué par un groupe de militaires.
Les investigations consécutives à l’attaque ont permis de mettre la main sur une dizaine de suspects dont certains comme le Sergent Aly Sanou avaient pris la fuite avant d’être épinglés.
Le procès qui débute après-demain, implique principalement des soldats de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), dissous en 2015.
Il s’agit du deuxième procès qui s’ouvre au tribunal militaire lié à une tentative de déstabilisation du Burkina Faso ou de certaines de ses institutions où sont impliqués des militaires de l’ex-RSP.
Le premier procès dénommé «Caporal Madi Ouédraogo et 28 autres» a concerné le présumé plan d’attaque de la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA), en vue de libérer les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, poursuivis et emprisonnés pour leur implication présumée au putsch manqué de mi-septembre 2016.
Ce procès entamé véritablement en début janvier, a rendu son verdict le 18 janvier 2017 au Tribunal militaire. La plupart des 28 inculpés ont condamnés de peine de prison ferme allant de six mois à 15 ans.
La majorité des condamnés et leurs avocats ont fait appel devant la cour de Cassation qui ne s’est pas encore prononcée.
Ces deux procès (Yimdi et Mady Ouédraogo) au tribunal militaire devraient être suivis de celui du putsch manqué, intitulé «ministère public contre le général Gilbert Diendéré».