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Le CDP entame une réorganisation à partir de sa base
Publié le lundi 27 mars 2017  |  Sidwaya
CDP
© aOuaga.com par A.O
CDP : le Bureau politique a tenu sa 59e session ordinaire
Dimanche 26 février 2017. Ouagadougou. Les membres du Bureau politique national du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-parti au pouvoir) se sont retrouvés en une journée pour leur 59e session ordinaire




Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), a tenu, le samedi 25 mars 2017, à son siège national à Ouagadougou, la première réunion plénière de la commission ad hoc chargée de la réorganisation et de la relance du parti.

Le processus pour la relance de l’ex-parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP),a démarré. C’est du reste, ce qu’ont affirmé certains de ses responsables. Ceux-ci estiment que le parti se doit de se repositionner dans l’échiquier politique national. Ils l’ont fait savoir à l’occasion de la première réunion plénière de la commission ad hoc chargée de la réorganisation et de la relance du CDP, le samedi 25 mars 2017, au siège national du parti à Ouagadougou. «L’objectif de la rencontre est de réunir les coordonnateurs provinciaux qui sont chargés, avec d’autres camarades à Ouagadougou, de conduire à la relance du parti et au renouvellement de ses structures territoriales», a déclaré Léonce Koné, président de la Commission ad hoc, par ailleurs, membre du Bureau politique national (BPN) du CDP. Selon lui, cette première réunion plénière devrait permettre de s’entendre sur les directives devant guider le processus de relance du parti. Léonce Koné a expliqué que la rencontre était placée sous le signe du renouveau, de la cohésion, de la relance du CDP sur la scène politique nationale. «Cette fois-ci, nous voulons être une force importante de l’opposition politique républicaine», a-t-il argué. De l’avis de Léonce Koné, le congrès national du CDP initialement annoncé, a été différé pour commencer par réorganiser la base en consolidant les structures territoriales. «Notre parti ne peut se relever durablement et affronter l’avenir avec confiance que s’il est solide sur ses fondations qui sont constituées par les organes qui lui donnent vie à l’échelon provincial, communal, dans les villages, comme dans les arrondissements et les secteurs des villes», a reconnu M. Koné, dans son discours à l’ouverture des travaux. Le président de la commission ad hoc a également évoqué trois principes qui doivent gouverner cette entreprise de refondation de l’ex-parti au pouvoir. Il s’agit premièrement, du principe de l’inclusion et du rassemblement, car, soutient Léonce Koné, «nous n’allons pas pratiquer en notre sein, la logique de l’exclusion que nous avons tant décriée dans un autre contexte et qui nous a valu tant de déboires».

«Une capacité exceptionnelle de résistance»

Le deuxième principe vise à accomplir la mission de refondation «dans un esprit de consensus, en essayant par le dialogue et la persuasion de nous accorder sur les choix qui correspondent le mieux à l’intérêt du parti». Quant au troisième et dernier principe, il est celui de la décentralisation de ce processus de renouvellement. «Nous souhaitons que cette opération de réorganisation de nos structures soit conduite à la base, de bout en bout, sans interférences intempestives de la part des organes ou des personnes situées à un niveau supérieur de l’organigramme de notre parti», a indiqué M. Koné.

Le CDP, après l’insurrection populaire de fin octobre 2014, a connu des difficultés diverses. En effet, durant la Transition (2015), le parti a été dissous, avant d’être rétabli. Plusieurs de ses cadres, conformément au code électoral modifié durant la Transition, ont été écartés des élections de 2015 (présidentielle et législatives), d’autres leaders du parti ont fui le pays ou ont été emprisonnés, etc. Evoquant cet épisode de la vie du parti, le président de la commission ad hoc a rappelé que les cadres du CDP ont payé «un lourd tribut aux turbulences que le pays a connues depuis octobre 2014». Néanmoins, il se félicite du fait que nonobstant ces difficultés, le CDP ait fait «preuve d’endurance, en montrant une capacité exceptionnelle de résistance». Toute chose qui a permis au parti de se positionner, à l’issue des élections législatives de 2015, puis des municipales de 2016, comme la 3e force politique au Burkina Faso après le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), arrivé 1er et l’Union pour le progrès et le changement (UPC), classée en 2e position. Comment le CDP apprécie les évènements (attaques terroristes récurrentes, Ndlr) qui se passent au Nord du Burkina Faso ? A cette question, Léonce Koné a répondu que c’est «avec beaucoup d’inquiétudes et d’angoisses» que l’ex-parti majoritaire accueille cette situation. Il a espéré que les autorités en charge des questions sécuritaires «sauront enfin, trouver la voie pour renforcer progressivement la sécurité car les populations du Nord ont besoin de vivre simplement et de se développer».

Alban KINI
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