Le président de l’Assemblée nationale (AN) française, Claude Bartolone, est en visite officielle de 48h dans la capitale burkinabè. Il a, à l’occasion, fait un tour, dans l’après-midi du mercredi 22 mars 2017, à la centrale solaire photovoltaïque en construction de Zagtouli, dont la réalisation est financée à 33% par l’Agence française de développement (AFD).
C’est un chantier en pleine exécution qui a accueilli le président de l’Assemblée nationale (AN) française, Claude Bartolone, dans l’après-midi du mercredi 22 mars 2017 à Zagtouli. Il s’est, en marge de sa visite officielle à Ouagadougou, rendu sur le site de la centrale solaire photovoltaïque en construction, qui, rappelons-le, a été cofinancée par l’Union européenne (UE) et l’Agence française de développement (AFD). Après une visite guidée du chantier, Claude Bartolone a trouvé ce projet ambitieux et plein d’intérêts. «La réalisation de cette centrale est un geste à la fois pour l’environnement et pour tous les Burkinabè qui ne sont, jusque-là, pas assez desservis par l’électricité. Aujourd’hui, la production de l’énergie doit forcément intégrer les préoccupations environnementales, et cette centrale en est la parfaite exemple. Voilà donc le genre d’initiative qui est bon pour l’individu, bon pour le pays, et qui est aussi bon pour l’environnement», a exprimé le président du parlement français. M. Bartolone espère que le Burkina Faso servira d’exemple, à travers ce projet pour beaucoup d’autres pays qui ont les mêmes potentialités solaires. Accompagner donc la construction de cette centrale, pour le locataire du palais de Bourbon, est important pour la France et témoigne de la solidarité de l’Hexagone en vers le pays des «Hommes» intègres. «Le financement de ce projet montre que la France à travers l’AFD, est consciente que la solidarité, ce ne sont pas que des discours, c’est aussi des moyens financiers», a-t-il ajouté. Le chef du projet, Saïdou Nana, a, à son tour, reconnu qu’une centrale solaire d’une telle envergure constitue une première expérience du Burkina Faso en matière de diversification des sources de production de l’énergie électrique. Pour lui, ce pays dispose d’un énorme potentiel solaire, avec environ un rayonnement de 5,5 kWh par mètre carré et par jour. Saïdou Nana a, en outre, indiqué que la réalisation du projet permettra l’accroissement de l’offre énergétique, et par ricochet une atténuation de la pénurie d’énergie électrique. Toujours à l’entendre, la mise en place de cette centrale présage de nombreuses vertus corollaires. «A terme, la centrale permettra de réduire la dépendance énergétique du Burkina aux approvisionnements étrangers, d’augmenter la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique national, de promouvoir la filière photovoltaïque dans la sous-région et au-delà», a poursuivi le chef du projet. Les projets comme «Zagtouli», pour Claude Bartolone, constituent un partenariat Nord-Sud, qui a tout son sens dans le contexte mondial actuel marqué par la crise migratoire. «Au lieu d’ériger des barbelés et des murs pour contrer la venue de nos frères africains, nous devons leur permettre d’avoir le développement chez eux. Et ce projet, je le pense, participe à cela», a ajouté M. Bartolone. Après l’installation, se pose souvent le problème de l’entretien. Sur ce point, M. Nana a été plus rassurant. «Nous avons pris le soin de nous entourer de spécialistes du domaine. Des spécialistes espagnoles nous accompagneront pendant la réalisation du projet, mais aussi pendant la phase d’exploitation et de maintenance. L’entreprise qui réalise les travaux a un contrat pour former les agents de la SONABEL, les équiper comme il se doit, pour qu’ils puissent assurer la relève», a affirmé le chef de projet. La date butoir de livraison est prévue pour août 2017, et le chef de projet nourrit une grande ambition quant à la livraison à temps, de la future nouvelle centrale.
Alpha Sékou BARRY