L’hebdomadaire Conseil des ministres s’est tenu, hier jeudi 23 mars 2017, sous la présidence du chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, au palais présidentiel de Kosyam. Le Conseil a examiné des dossiers, adopté des projets de lois comme celui relatif à l’assainissement du circuit de la commercialisation de l’or. L’exécutif a également confirmé l’assassinat du terroriste Harouna Dicko.
Le gouvernement burkinabè œuvre à mieux encadrer l’exploitation minière traditionnelle et à purifier les circuits de la commercialisation du métal jaune au Burkina Faso. Au Conseil des ministres du jeudi 23 mars 2017, présidé par le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, à Kosyam, le gouvernement a adopté, au titre du ministère des Mines et des Carrières, un projet de loi portant organisation de la commercialisation de l’or. Un projet qui, selon le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou, vise à renfoncer la production minière, mais aussi une meilleure organisation de l’exploitation minière artisanale au Burkina. En effet, ce projet foi du ministre porte-parole, était très attendu par les acteurs des mines et les parlementaires qui, dans une de leurs plénières avaient évoqué la question. Mieux, ce décret, à en croire le Conseil, va permettre le renforcement des capacités de l’agence nationale d’encadrement des établissements miniers artisanaux et semi-artisanaux. En ce qui concerne la Primature, le Conseil a adopté un décret portant création, composition et attribution de l’unité de coordination du second compact du Burkina Faso. Rattachée au Premier ministère, l’unité doit conduire le processus de mise en œuvre du compact conformément aux directives du Plan national de développement économique et social (PNDES). Dans ce cadre, précise le ministre de la communication, des projets sont à mettre en œuvres, d’où la création de ladite unité. Le rendez-vous a permis de prendre un décret relatif à l’organisation du ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation. Ce décret tire sa source du fait qu’avec la subdivision de l’ex-ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure, il fallait une note administrative pour permettre l’organisation du nouveau département. Il en est de même pour le ministère des Mines et des carrières. Au ministère de l’Economie, des finances et du développement, l’exécutif a adopté un avant-projet de loi de finance rectificative pour prendre en compte les nouveaux ministères issus des récentes scissions ministérielles. Dans cet avant-projet de loi, le ministre Dandjinou a indiqué qu’il s’agit juste d’une formalité administrative sinon le budget ne change ni en dépense ni en recette. Aussi, dans ses rapports, le chef de la communication a fait cas de l’annulation de certaines dépenses communautaires interministérielles en vue de soutenir les efforts du secteur de la sécurité et permettre aux forces de défense et de sécurité d’être plus efficaces dans la lutte contre le terrorisme. Quant à savoir si le terroriste, Harouna Dicko, impliqué dans des attaques dans le Sahel burkinabè, a été effectivement tué, le ministre Dandjinou a reconnu que dans sa communication, le ministre de la Sécurité a fait cas de l’assaut réussi sur ledit terroriste. Il a, par ailleurs, précisé que des actions sont toujours en cours pour assurer la quiétude des populations. Pour mieux encadrer l’information en ce qui concerne cette affaire, le ministre a informé qu’une cellule de communication militaro-civile a été mise en place pour traiter rationnellement la question. Car "dans la lutte que nous menons contre le terrorisme, il n’est pas bon d’avoir différents sons de cloche", a fait savoir Rémis Fulgance Dandjinou aux journalistes. Il a, en outre, adressé les félicitations du gouvernement aux forces de défense et de sécurité et invité les populations à rester collaboratives avec les forces de l’ordre dans la lutte anti-terroriste.
Wanlé Gérard COULIBALY