Ouagadougou- Le Centre pour les droits civils et politiques en collaboration avec le Comité national pour les droits civils et politiques et le ministère belge des Affaires étrangères, a entamé ce jeudi à Ouagadougou, un atelier en vue d’un suivi rigoureux de la mise en œuvre des recommandations et observations du Comité des droits de l’homme des Nations-Unies, a constaté l’AIB.
Cet «atelier nous permettra de définir une feuille de route pour des actions concrètes que nous allons mener en vue de nous assurer qu’ il y aurait des avancées réelles sur les questions liées aux milices d’auto-défense (Koglweogos), sur la question des droits des femmes et sur celle liée à la peine de mort », a indiqué jeudi le Coordonnateur Afrique du centre pour les droits civils et politiques, André Kangni Afanou.
Pour rappel, en juin 2016, le Burkina Faso a présenté devant le Comité des droits humains des Nations Unies, son premier rapport sur la mise en œuvre du Pacte international sur les droits civils et politiques, après l’avoir ratifié en 1999.
Aussi, le Comité avait-il suggéré la prise en compte de la contribution de la société civile notamment sur la question de la peine de mort, les exécutions extrajudiciaires, la tortures, la surpopulation carcérale, la passivité des forces de l’ordre face à la justice privée, le développement de groupes d’autodéfense, la persistance des pratiques traditionnelle néfastes et préjudiciables à l’égard des femmes.
«Le comité a recommandé au gouvernement burkinabè de prendre des mesures urgentes en matière de l’égalité entre hommes et femmes et l’abolition des pratiques préjudiciables à l’égard des femmes, l’interdiction de la vindicte populaire et la traite des êtres humains et du travail des enfants », nous renseigne un document de référence.
Pour M. Afanou, « il est important que la société civile puisse continuer son travail d’accompagnement en vue de la mise en œuvre effectif de ces recommandations et observations ».
Deux jours durant la quinzaine de participants issus de de la société civile, et de l’administration vont de l’avis de André Kangni Afanou définir des indicateurs de résultats à travers un plan d’action spécifique et concrète, afin d’être efficace sur le terrain.
rs/ata