Les taux d'intérêts moyens applicables aux emprunts effectués par les Etats de l’UEMOA sur le marché régional de la dette publique, ont augmenté depuis le début de l'année 2017, a constaté l'Agence Ecofin à partir des données fournies par des institutions sous régionales.
Au cours de l'année 2016, le taux moyen pondéré de ces emprunts est ressorti à 4,72%, contre 4,93% pour la période correspondante de l'année précédente. « Les replis ont été enregistrés au niveau des échéances de 3 mois (-1,17 point de pourcentage) et de 12 mois (-0,16 point de pourcentage) », explique le rapport de politique monétaire de la BCEAO pour le mois de mars.
Dès le mois de janvier 2017, on a pu constater que ces taux sont repartis à la hausse, avec un taux moyen pondéré de 5,57% sur les dix émissions de bons du Trésor effectués pour un montant cumulé, collecté par les Etats de 285,1 milliards. Cette hausse des taux semble se poursuivre car, pour les dernières émissions effectuées par la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, les taux ont oscillé entre 5,4% et 5,7%.
Le marché de la dette publique de l'UEMOA est devenu un cadre important de mobilisation des ressources par ses Etats membres. En 2016, les émissions globales des obligations publiques se sont élevées à 4231,3 milliards de FCFA, composées de 1541,0 milliards de FCFA de bons du Trésor et 2690,3 milliards de FCFA d’obligations du Trésor.
A ces deux mécanismes de financement, on ajoutera les 901,3 milliards de FCFA mobilisés dans le cadre des emprunts syndiqués et les 1789 milliards de FCFA mobilisés dans le cadre des opérations d'adjudication sur le compartiment des opérations du trésor. Les Etats de l'UEMOA devraient continuer de solliciter leur marché de la dette. La mobilisation des ressources fiscales peine encore à atteindre le niveau de 20% du PIB fixé comme standard régional.
Idriss Linge