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Gestion de la commune de Ouagadougou : L’UPC dénonce la non-implication des conseillers municipaux
Publié le mercredi 22 mars 2017  |  Sidwaya
L’UPC
© Partis Politiques par D.R
L’UPC renouvelle ses structures à Nanoro
Le samedi 4 mars 2017, une délégation de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), conduite par Mme Henriette Zoumbara/Zongo, député du Boulkiemdé et correspondante du parti dans cette province, est allée à la rencontre des militants de Nanoro




Le groupe municipal Union pour le progrès et le changement (UPC) de Ouagadougou a animé une conférence de presse, le mardi 21 mars 2017 au siège national du parti, pour présenter la structure et passer en revue la gestion de la commune. Le groupe a dénoncé « la non-implication » des conseillers dans l’élaboration du budget et du plan de développement de la ville.

La mairie de Ouagadougou est gérée selon les seules décisions du maire et de son personnel technique. C’est le constat fait par le groupe municipal Union pour le progrès et le changement (UPC) de Ouagadougou lors de sa première sortie médiatique, le mardi 21 mars 2017 dans la capitale. Au cours de cette conférence de presse, il était question de présenter le groupe municipal à l’opinion et de passer en revue la gestion de la commune par le maire de Ouagadougou. Créé le 16 novembre 2016, le groupe municipal UPC de Ouagadougou, selon son président, Jean Léonard Bouda, compte 77 conseillers municipaux parmi lesquels cinq maires d’arrondissement. Il a pour ambition, de l’avis M. Bouda, de définir une plateforme commune et dynamique permettant aux conseillers de répondre aux aspirations des populations à la base, de formuler des critiques constructives contre les éventuelles dérives de la majorité municipale et de mobiliser la population de Ouagadougou autour des programmes de développement local. Au titre du bilan du conseil municipal de Ouagadougou, le principal animateur de la conférence de presse, Jean Léonard Bouda, a indiqué que son groupe municipal a décelé des incohérences dans l’élaboration du budget 2017 de la mairie qui s’élève à 25 milliards 915 millions 677 mille 413 F CFA. De ce budget, à entendre le groupe municipal, seulement 167 millions 168 mille 860 F CFA, soit 0,6%, et consacré à un secteur important comme la jeunesse tandis que plus de 1 milliard 343 millions de F CFA est utilisé pour recruter des structures extérieures en vue de réaliser des études de projets pendant que la mairie dispose d’une direction des études, des statistiques et de la planification censée faire le même travail. Le conférencier dénonce, en outre, le faible taux du budget consacré au social, au fonctionnement et à l’investissement dans les arrondissements pour une question de manque d’argent. « Mais notre grande déception, c’est quand nous avons su que le maire Béouindé et son cercle restreint ont dépensé plus de cent millions de F CFA, juste pour les fêtes de fin d’année », s’est indigné Jean Léonard Bouda.

Des résultats engrangés par l’opposition

Le groupe municipal UPC dénonce aussi la non-implication des conseillers municipaux dans la gestion de la commune. Selon le conférencier, c’est le maire de Ouagadougou qui décide, avec son personnel technique, du sort de la ville. « Ni les conseillers, ni les maires d’arrondissement ne sont impliqués dans l’élaboration du budget, encore moins dans l’élaboration du plan de développement de la ville de Ouagadougou qui seront confiés à des compétences privées ». Cette manière de faire, à écouter, Jean Léonard Bouda, réduit le champ d’action du conseiller qui devient incapable de transmettre les préoccupations des populations de son secteur à la mairie. Malgré cette situation difficile, Jean Léonard Bouda a indiqué que son groupe municipal a engrangé des résultats surtout dans les arrondissements gérés par l’opposition.
Il s’agit, entre autres, selon lui, de l’établissement gratuit de 500 actes de naissances, de la formation des jeunes au leadership et à l’entrepreneuriat, le financement en cours des activités de femmes, l’éclairage solaire de certaines avenues, la fixation de feux tricolores, la construction d’un lycée et deux centres de formation.
Le groupe municipal UPC a aussi profité de l’occasion pour réagir à la question des lotissements à Ouagadougou qu’il qualifie de « bombe à retardement » et « d’insurrection en latence ». Pour le groupe, pendant que le gel des lotissements est en vigueur à Ouagadougou, on assiste à un accaparement des terrains par les promoteurs immobiliers qui aménagent des parcelles et construisent des villas destinées aux plus riches. « Que restera-t-il pour nos populations des non-lotis ? Celles-ci n’auront que deux choix : quitter la ville de Ouagadougou ou bien, pour paraphraser le Premier ministre, descendre en enfer pour y ramener des dizaines de millions F CFA afin de s’acheter une parcelle », a déploré le président du groupe municipal UPC de Ouagadougou, Jean Léonard Bouda.


Lassané Osée OUEDRAOGO
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