Le Conseil régional des Hauts-Bassins, en collaboration avec les associations de jeunesse de ladite région a organisé, le samedi 18 mars 2017 à Bobo-Dioulasso, un atelier de restitution de la concertation régionale des jeunes. L’un des principaux objectifs de cette rencontre était la présentation du rapport de la concertation régionale, des 25 et 26 janvier, de la jeunesse des Hauts-Bassins, aux autorités des collectivités décentralisées et structures déconcentrées de l’Etat.
En prélude aux Etats généraux de la jeunesse (EGJ) devant se tenir courant mars 2017 à Ouagadougou sous le thème : « Quelle gouvernance pour une contribution optimale de la jeunesse au renouveau politique, économique et social du Burkina Faso ? », le Conseil régional des Hauts-Bassins a organisé, le samedi 18 mars 2017 à Bobo-Dioulasso, un atelier de restitution de la concertation régionale des jeunes. C’était pour permettre de prendre en compte les aspirations et recommandations des jeunes dans les grandes lignes des chantiers de développement de la nation. Il est ressorti que lors de la précédente concertation régionale, les participants avaient formulé des recommandations et des résolutions portant, entre autres, sur la mise en place d’une cellule de suivi et de veille des engagements pris par l’Etat à l’endroit de la jeunesse. Il avait été également question de l’accroissement du budget des projets et programmes de développement destiné à la promotion de la jeunesse, d’œuvrer à une bonne gestion des fonds et crédits alloués aux initiatives des Mouvements et associations de jeunesse (MAJ), d’instaurer une vie civique et une inclusion sociale. Cette restitution, selon Patrick Mahkan Bondé, deuxième vice-président du Conseil régional des Hauts-Bassins, est une très bonne initiative, quand on sait que ledit Conseil a pour mission principale, de planifier le développement dans la région. Il a affirmé que c’est une très bonne chose de prendre en compte le besoin des jeunes pour la relecture actuelle de notre plan de développement. Et de poursuivre que : « Nous sommes passés à côté de beaucoup de choses, il faut donc profiter de l’occasion qui nous est offerte pour insérer tous les manquements d’avant l’insurrection de 2014 ». Pour Abou Soufiane Traoret, représentant des jeunes de la région des Hauts-Bassins, les grandes lignes qui vont sortir de cette rencontre, sont les recommandations faites à l’autorité centrale qui est l’Etat, aux autorités régionales que sont les structures déconcentrées et décentralisées telles que les collectivités territoriales, et également aux membres des associations et mouvements de jeunesse. Ces recommandations portent sur la responsabilisation des jeunes, les projets et programmes exécutés par les collectivités à travers le plan régional et communal de développement au profit des jeunes. En somme, ce sont les aspirations et résolutions qui avaient été formulées par la jeunesse lors des concertations régionales des 25 et 26 janvier 2017 à Bobo-Dioulasso, en prélude aux états généraux qui vont se tenir très prochainement à Ouagadougou. Un tel processus permettra à la jeunesse burkinabè, soit à 80% de la population, d’accéder à des prises de décisions.
Quant à l’autonomisation, elle va consister à mettre en place un certain nombre de créneaux pour les jeunes porteurs d’idées, et les associations ayant des activités génératrices de revenus, afin de contribuer à l’élaboration et à l’édification du Burkina Faso, a poursuivi M. Traoret.
« Et comme il ne peut pas y avoir de recommandations sans résolutions, nous avons donc pris quelques résolutions dans le strict respect des textes en vigueur, et des lois qui régissent notre Etat. Aussi, nous sommes résolus à accompagner les décideurs politiques et les acteurs de la déconcentration dans leurs missions », a-t-il laissé entendre. « Ces résolutions, c’est pour que si des doléances sont prises en compte, qu’elles servent de ligne directrice pour nos premières autorités, et nous accompagnent dans le civisme et dans les règles de l’art », a-t-il conclu.
Sitta OUATTARA