En match-retour des 16e de finale de la Ligue des champions joué, le samedi 18 mars 2017, au stade du 4-Août, le RCK s’est imposé sur le score de 1 but à 0 devant l’USMA d’Algérie. Un score insuffisant pour obtenir le ticket pour la phase de poules. Les Faucons, rappelons-le, ont été battus au match-aller il y a une semaine à Alger par 2 buts à 0.
Les rêves des Faucons de disputer la phase de poules et de rentrer dans l’histoire se sont envolés samedi dernier dans la cuvette du stade du 4-Août. Il fallait au représentant burkinabè dans cette compétition de la Ligue des champions 2017 une victoire d’au moins 3 buts à 0 pour se qualifier. Mais les poulains du coach Kamou Malo se sont contentés d’un seul but. Et pourtant, dès l’entame, le capitaine Ousmane Sylla Junior et ses co-équipiers du RCK ont donné l’impression de faire rêver le public acquis à leur cause. Ils ont multiplié les offensives sans en concrétiser. Avec un arbitrage approximatif du Nigérien Abdoulaye Rhissa Almustapha, les Faucons n’ont pu bénéficier d’un penalty suite à un maniement (22e) d’un défenseur algérien dans sa surface de réparation. Et le public a manifesté son mécontentement à l’endroit du maître du jeu. Trois minutes plus tard (25e), le RCK sera en supériorité numérique avec l’exclusion de l’attaquant de l’USMA Sayoud Amir, lui qui a inscrit le second but de son équipe au match-aller. Sayoud Amir a écopé d’un jaune pour faute dangereuse puis d’un carton rouge pour insulte à l’arbitre. Avec cette supériorité numérique, les Faucons ne parviendront pas à remuer les cages du portier algérien jusqu’à la pause.
De retour des vestiaires, le coach Kamou Malo a fait entrer Aboubacar Sidiki Mohamed et Mohamed Kahan en lieu et place d’Alex Asamoah et de Polo Amanor Narthey. Des changements judicieux puisque Mohamed Kahan est parvenu à inscrire l’unique but (53e) en surprenant le portier de l’USMA d’une belle frappe. Le public était un peu libéré. Il fallait un deuxième, puis un troisième but au RCK pour poursuivre sa course dans cette compétition. Mais les attaquants étaient en manque d’inspiration. Un autre penalty aurait pu être sifflé par l’arbitre avec une faute sur Abdoul Koughindiga après un slalom à la 77e minute. A la grande surprise de tout le monde, il a infligé un carton jaune à l’attaquant du RCK pour "simulation’’. C’est la colère du côté de l’équipe burkinabè et du public. Le score n’a plus évolué jusqu’au coup de sifflet de l’arbitre nigérien et l’aire de jeu est envahie par des supporters mécontents. Deux journalistes ont reçu sur leur visage du gaz administré par un gendarme. C’est inadmissible !
"Le Burkina Faso n’est pas encore une nation de football. Ce que j’ai vu en Algérie, c’était édifiant. Cet arbitrage que nous venons de voir était pire par rapport à ce qu’on a subi en Algérie. Pourquoi chez nous un tel affront ? On nous dit simplement qu’on n’est pas encore grand. Et si on veut jouer dans la cour des grands, il va falloir qu’on grandisse également dans les coulisses. C’est ça le football. Si on dit qu’il y a un élan de solidarité, on doit le sentir non seulement sur le terrain mais en dehors du terrain. Mais ce n’était pas le cas’’, a martelé le coach Kamou Malo dans tous ses états. Le RCK est certes éliminé de la Ligue des champions mais va poursuivre la campagne africaine en coupe de la Confédération avec deux matchs de barrage. Son adversaire sera connu dans peu de temps.
Fernand KOUDA