Le Centre d’études et de recherche sur les Technologies de l’information et de la communication et la cyberactivité (CERTIC) estime qu’il convient d’élaborer des textes juridiques en matière de cybercriminalité au Burkina Faso, lors d’une conférence de presse, samedi à Ouagadougou.
«Notre position, la première, c’est qu’il faut élaborer une loi pour encadrer ou réprimer la matière», a déclaré, Arnaud Nikiéma, directeur exécutif du CERTIC, répondant à un journaliste qui a voulu savoir comment peut-on éradiquer la cybercriminalité.
Selon M. Nikiéma, au Burkina Faso, lorsqu’un cybercriminel est devant les tribunaux, le juge est obligé de jongler pour trouver des qualifications sur la base de l’escroquerie, par exemple.
Le premier responsable du CERTIC estime qu’il faut également miser sur la sensibilisation. «C’est vrai que les gens commettent les crimes à travers les TIC, mais nous sommes aussi extrêmement laxistes», a-t-il expliqué.
Et de déplorer que certaines personnes livrent des informations aux cybercriminels par méconnaissance, tandis que d’autres, par manque d’information, causent des actes en faveur des cybercriminels.
«C’est dans ce cadre que nous avons en projet en 2017 d’élaborer une brochure pour sensibiliser les populations sur la matière», a confié l’animateur principal de la conférence de presse.
En termes de perspectives, le Centre entend accentuer sa part d’actions dans la lutte contre la cybercriminalité et faire des propositions sur des aspects bien particuliers «pour améliorer la gouvernance électronique au Burkina Faso».
Pour ce faire, la structure, aux dires des premiers responsables, compte mener une campagne en faveur de la jeunesse scolaire et estudiantine sur les dérives constatées dans l’utilisation sans retenue des réseaux numériques.
Elle envisage aussi, entre autres actions, tenir un panel sur la responsabilité en cascade en matière de presse en ligne au regard de la loi, mener une étude diagnostique sur la législation en matière de gouvernance électronique au Burkina Faso.
Le centre veut également mener des échanges avec les hommes de média sur les activités de «journalisme sur les réseaux sociaux» et de «journalisme en ligne».
Le Centre d’études et de recherche sur les Technologies de l’information et de la communication et la cyberactivité (CERTIC) a été créé, il y a deux ans, sous la forme juridique d’association.
Sa création, a expliqué le directeur exécutif, a été motivée par le fait qu’internet et les autres Technologie de l’information et de la communication sont aujourd’hui présents dans toutes nos activités.
Agence d’information du Burkina
ak/ as