L’exercice multinational «Flintlock 2017», qui a débuté le 27 février dernier, a pris fin ce jeudi 16 mars 2017 au camp Général Bila Zagré de Kamboinssin. Durant trois semaines, c’est une cinquantaine de militaires de la première région militaire basée à Kaya qui ont été formés par les forces spéciales américaines. Cet exercice, qui a rassemblé 7 pays africains, est une réponse à la lutte contre le terrorisme.
«Flintlock 2017» est un exercice qui consiste, selon le ministre burkinabè de la Défense, Jean Claude Bouda, à accroitre les capacités opérationnelles des forces armées dans la lutte contre le terrorisme et les trafics illicites de tout genre. Il permet aussi d’outiller ces forces armées de manière à leur permettre de répondre efficacement aux crises sous régionales et régionales. Dans le contexte sécuritaire qui est le nôtre actuellement, le ministre Bouda estime qu’un tel exercice arrive à point nommé car il permettra de donner une réponse efficace et efficiente sur le terrain dans les prochains jours.
Pour lui, les récentes attaques terroristes qu’a subies le pays au nord démontrent l’impérieuse nécessité de doter les forces armées de capacités opérationnelles à même de venir à bout de ce fléau. D’où, la réponse de «Flintlock» à cette nécessité à travers les modules tactiques et techniques qui ont été enseignés à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso pendant ces trois semaines de formation intensive. «Les manœuvres en petites unités, aux séances de tirs, en passant par l’entrainement au combat en zone urbaine ou la lutte contre les "improvises explosives divises", les soldats ont acquis des savoir-faire fondamentaux en phase avec les défis sécuritaires», a expliqué le ministre de la Défense, tout en précisant «qu’après cette formation, ces militaires seront déployés sur le terrain pour renforcer le dispositif qui existe déjà pour que nous puissions véritablement apporter une réponse appropriée à toutes ces attaques dont notre pays est malheureusement victime».
Et l’ambassadeur des Etats unis d’Amérique, Andrew Young, d’indiquer que cette formation qui vient de s’achever est une autre étape dans une longue continuation de collaboration entre son pays et le Burkina Faso. «La coopération entre les USA et le Burkina Faso dans le domaine de la sécurité date de depuis longtemps et est continue. Nous comptons faire davantage de formations et des dons en équipements pour soutenir les soldats qui ont la responsabilité avec le soutien de la population de faire face à cette menace galopante», a dit M. Young.
Le chef d’Etat-major général des armées (CEMGA), Oumarou Sadou a, quant à lui, rappelé que cette formation est une étape parce que «ce n’est pas en deux ou trois semaines qu’on forme une force spéciale», s’est-il justifié. Mais, ajoute-t-il, «avec nos partenaires américains depuis 2012, le processus est lancé. On a vu une démonstration qui répond à un mode d’action possible. La formation rassure, convainc le soldat, le fait sortir de sa peur et lui donne la volonté. C’est pour cela que nous apprécions positivement tout acte de formation qui tente à concrétiser les missions que les forces armées ont dans cette situation de lutte contre le terrorisme».
Il a l’assurance que cette formation apportera fruit car un homme aguerri a des réactions qui lui permet de les mettre en œuvre quand la situation se présentera et ce qui est réjouissant, conclut le CEMGA, «c’est que la population aura un peu plus confiance à leur armée».
Le ministre de la Défense, au nom du gouvernement burkinabè, a traduit sa reconnaissance au gouvernement américain pour l’exemplarité de la coopération qui existe entre les deux pays.
Il est à noter qu’environ une cinquantaine d’éléments du 25e Régiment parachutiste commando ont pris part à cet exercice «Flintlock 2017» à Bobo-Dioulasso entrainés par les forces spéciales des Pays-Bas.