La Direction générale de la promotion de l’économie rurale (DGPER) a officiellement lancé, le mercredi 15 mars 2017, à Ouagadougou, le Système d’information sur les marchés agro-sylvo-pastoraux (SIMA). Un dispositif qui va permettre dorénavant la mise en ligne des produits agricoles disponibles, au bénéfice des acheteurs.
Après plus de trois années de mise en œuvre marquée par une phase-pilote de collecte, de traitement et de diffusion des prix, la plateforme du Système d’information sur les marchés agro-sylvo-pastoraux (SIMA) est aujourd’hui une réalité. Les partenaires techniques et financiers ainsi que les acteurs de développement rural, ont assisté, le 15 mars 2017 à Ouagadougou, au lancement officiel de la phase d’exploitation de ce dispositif. Le processus de rénovation et d’harmonisation des systèmes d’information a été initié selon le représentant du ministre en charge de l’agriculture, Pierre Emmanuel Ouédraogo, pour corriger les insuffisances constatées dans l’environnement des Systèmes d’information sur les marchés (SIM) nationaux, notamment l’absence d’adéquation entre ces systèmes et le déphasage de l’information par rapport aux besoins en temps réels des acteurs. « D’où la mise à la disposition des acteurs, d’un outil de veille stratégique, qu’est le SIMA », a justifié M. Ouédraogo. Il a indiqué que cette plateforme comporte deux composantes : la composante ‘’Prix’’ qui est matérialisée par la collecte, le traitement et la diffusion des données en temps quasi réel et la composante ‘’Bourse agricole virtuelle’’, qui est animée par les cellules d’informations régionales au sein des 13 Chambres régionales d’agricultures (CRA). Le directeur général de la promotion de l’économie rurale, Abdelaziz Ouédraogo a pour sa part, signifié que la plateforme du SIMA offre la possibilité aux acteurs, non seulement d’avoir l’information en temps réel sur les prix des produits en fonction de leurs préférences, mais aussi de faire des transactions à travers la bourse virtuelle. « Le SIMA se veut donc un outil d’aide à la prise de décision pour les acteurs, contribuant ainsi à la transparence des marchés », a-t-il clarifié. Les services déjà offerts par le SIMA se focalisent entre autres par la mise en ligne de 35 549 données, la réalisation effective de transactions à hauteur de 2 000 tonnes de produits, la diffusion d’information sur les prix en langue nationale dans les 13 régions par le canal des radios.
Les missions du SIMA
Le chef du service de l’information sur les marchés agricoles, Olivier Bado, après avoir fait une brève présentation sur le SIMA, a souligné que l’objectif de cette plateforme est de faciliter les échanges entre les acteurs du secteur rural. A l’en croire, à partir de ce dispositif, un utilisateur peut avoir accès à tout autre utilisateur se trouvant dans une autre région. Le SIMA donne également la possibilité aux utilisateurs, de faire des analyses sur les prix qui leur sont proposés. « Mais les prix seuls ne suffisent pas pour prendre des décisions sur l’achat du produit, il faut aussi avoir des informations sur l’environnement des marchés », a soutenu M. Bado. Selon lui, les missions du SIMA sont de mettre en cohérence d’une part, les différents Systèmes d’information sur les marchés du Burkina Faso, à travers une plateforme unique intégrée, en les rendant plus performants et efficaces, de dynamiser la commercialisation des produits agricoles à travers les services de la bourse agricole virtuelle dans les 13 régions du pays. D’autre part, il s’agit de mettre à la disposition des décideurs politiques et des acteurs de développement, des informations dans le cadre de leurs actions de développement et de sécurité alimentaire.
Afsétou SAWADOGO