Le Groupement des commerçants, acheteurs et exportateurs d’anacarde/section Bobo-Dioulasso, a organisé, le samedi 11 mars 2017, une conférence de presse pour s’insurger contre la non délivrance de l’autorisation spéciale d’exportation par les autorités en charge du commerce.
La commercialisation de la noix de cajou est « grippée », selon le Groupement des commerçants, acheteurs et exportateurs d’anacarde/ section Bobo-Dioulasso. Il l’a fait savoir au cours d’une conférence de presse, dans l’après-midi du samedi 11 mars 2017 à Bobo-Dioulasso. Le blocage s’explique par la non délivrance des autorisations spéciales d’exportation par les autorités en charge du commerce, depuis environ deux semaines, selon le porte-parole des commerçants, Missiri Sawadogo. Sans ce document les commerçants, a-t-il poursuivi, ne peuvent pas exporter leurs produits. De ses explications, il ressort que le prix du kilogramme de la noix de cajou est à l’origine du problème. « Avant le lancement de la campagne, les commerçants avaient commencé a acheté les noix de cajou. Le prix du kilogramme a même atteint 925 F CFA. Mais après le lancement de la campagne, les autorités nous demandent de ramener le prix à 690 F CFA, afin de profiter aux transformateurs nationaux ». Cette demande a été faite à travers la signature d’un protocole entre producteurs, commerçants et transformateurs, a révélé M. Sawadogo. Et de préciser que les producteurs ont refusé de signer le document ; par contre le représentant des collecteurs et grossistes l’a signé, sans consulter les commerçants. De ce fait, les commerçants disent ne pas se reconnaitre dans ce protocole. Depuis lors, à entendre M. Sawadogo, les autorités en charge du commerce dans la région des Hauts-Bassins ont arrêté de délivrer les autorisations spéciales d’exportation. Par ailleurs, il a laissé entendre que la situation devrait être débloquée ce lundi 13 mars 2017, après une rencontre entre les commerçants et le directeur régional en charge du commerce dans la région des Hauts-Bassins. « Si rien n’est fait ce lundi, nous comptons mener d’autres actions pour nous faire entendre », a prévenu Missiri Sawadogo.
Boubié Gérard BAYALA