Une coalition de seize syndicats d’enseignants du Burkina Faso, au vu de l’insécurité régnant au nord du pays, a demandé au gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires afin d’assurer effectivement la sécurité des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire, selon une déclaration conjointe desdits syndicats.
«Vu la gravité de la situation, la coordination nationale des syndicats de l’éducation affirme sa solidarité à l’endroit de toutes les victimes du terrorisme», souligne la déclaration dont APA a reçu copie jeudi.
Les signataires du document réaffirment leur solidarité à toutes les populations du Sahel (région du Burkina Faso frontalière avec le Mali et régulièrement victime d’attaques, Ndlr).
La coalition rassure tous les travailleurs affligés de son soutien indéfectible tout en les invitant à la prudence.
«En aucun cas, les camarades qui ont dû quitter leur poste de travail dans ces circonstances pour préserver leur vie ne doivent être inquiétés sur le plan administratif», notent les 16 syndicats.
Le Nord du Burkina Faso, près de la frontière avec le Mali, essuie depuis 2015, des attaques d’assaillants qui se replient en territoire malien, dès leurs forfaits accomplis.
Le dernier cas en date est survenu le 3 mars, à Kourfayel, un village dans la province du Soum (200 Km au Nord de Ouagadougou) où un habitant et le directeur de l’école de la localité ont été tués.
Suite à cet évènement, plusieurs écoles ont été fermées et des enseignants ont quitté la zone pour se mettre à l’abri.