Un incendie s’est déclenché au marché de Dédougou, dans la nuit du lundi 6 au mardi 7 mars 2017, aux environs de 00 heure. La promptitude des populations et des forces de l’ordre a permis de maîtriser les flammes et d’éviter ainsi le pire.
Une boutique cosmétique et un atelier de couture consumés, tel est le constat fait ce mardi matin, au marché central de Dédougou à la suite d’un incendie survenu, dans la nuit du lundi 6 au mardi 7 mars 2017, aux envions de 00 heure. A en croire les témoignages, c’est la promptitude des populations et des forces de l’ordre qui a permis d’éviter le pire. « Dès que nous avons été informés, nous avons aussitôt alerté les uns et les autres, et ensemble, nous avons pu contenir les flammes à temps, grâce à l’extincteur d’une boulangerie et d’une station d’essence de la place, et avec le soutien des forces de l’ordre. C’est l’occasion pour moi de remercier tous ceux qui se sont mobilisés et les forces de l’ordre pour nous avoir aidé à maîtriser les flammes », a confié Ibrahim Zan, secrétaire général du comité de gestion du grand marché de Dédougou. Si l’origine de cet incendie reste un mystère, il faut dénoncer l’état d’anarchie du marché de Dédougou qui constitue un véritable danger. « Un marché ne se conçoit pas au hasard.
C’est avec un plan bien défini qu’un marché se construit. Et c’est ce plan qui nous permet, à nous spécialistes de sécurité, d’évacuer sans trop grande difficulté, les populations en cas de catastrophe. Et si vous regardez les installations anarchiques dans les allées du marché de Dédougou, je vous avoue que quelle que soit la détermination des forces de sécurité, il est difficile de jouer aisément notre rôle de sécurité dans ces conditions. Tous les accès du marché sont obstrués.
Aujourd’hui, Dieu nous a sauvé du pire, ce n’est pas évident pour la prochaine fois. Dans l’avenir, il faut que les commerçants et les forces de sécurité se parlent droit dans les yeux, pour éviter cette anarchie au marché », a martelé Komossira Sanon, directeur régional de la police nationale de la Boucle du Mouhoun. Pour le secrétaire général du comité de gestion du marché de Dédougou, Ibrahim Zan, c’est l’état vétuste du marché qui explique les installations anarchiques. C’est pourquoi, il lance un appel aux autorités politiques du pays pour qu’elles se penchent sur le cas du marché central de Dédougou dont les travaux de construction ont été lancés en 2001.
Kamélé FAYAMA