Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Art et Culture

Fespaco: à la recherche de l’homme moderne dans le cinéma africain
Publié le lundi 6 mars 2017  |  RFI




Dans les films africains du Fespaco, l’image de l’homme est souvent dévastatrice. Son royaume est la violence et le viol est partout. Presque la moitié des films en lice pour l’Étalon d’or qui sera décerné ce samedi 4 mars au plus grand festival de cinéma africain, place la violence sexuelle plus ou moins au centre du récit. Sans parler de la cruauté qui peuple deux tiers des longs métrages dans la catégorie phare. Des actes de barbarie commis exclusivement par le genre masculin. À la recherche de l’homme moderne, du monstre psychopathe de « A Mile In My Shoes » de Saïd Khallaf, jusqu’à Tabu, l’amant de « Félicité » d’Alain Gomis.

de notre envoyé spécial,

Dans les films du Fespaco, définir un homme semble souvent simple. Au choix : il drague des filles, conduit une grosse cylindrée, se drogue, fait du commerce illicite, abuse des prostituées, torture les hommes, viole les femmes, bref : il a du mal à contrôler ses pulsions et son penchant pour la barbarie… Et il croit surtout à la justice par balle, incapable de trouver un mode d'action plus moderne ou civilisé.

Les hommes et la violence

Ainsi la logique des jeunes réalisateurs ivoiriens d’Innocent malgré tout devient presque naturelle. Pour eux, il était nécessaire d’abasourdir les spectateurs avec des scènes de tortures ininterrompues où l’on regarde avec effroi pendant une demi-heure comment des sbires se déchaînent au commissariat contre un innocent. « Tout le monde sait que ces choses existent dans le monde et personne n’ose en parler. Le monde d’aujourd’hui est devenu trop violent. Et les hommes sont en majorité à la base de ce genre de choses. C’est important pour nous de montrer ce point-là », explique Jean De Dieu Kouamé Konan. Et son coréalisateur Samuel Codjovi rajoute : « C’est la mentalité actuelle. C’est l’éducation. On nous a éduqués beaucoup dans cette violence. Moi, je crois qu’il y a quand même des solutions. Il y a des hommes qui sont contre la violence. On peut changer le monde, par exemple à travers des films. C’est pour cela qu’on montre la violence. »
... suite de l'article sur RFI

Commentaires