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Art et Culture

Etalon d’or de Yennenga 2017 Alain Gomis "Félicité"
Publié le lundi 6 mars 2017  |  Sidwaya
Cérémonie
© présidence CI par DR
Cérémonie de clôture du 25e Festival panafricain du cinéma et de la télévision (FESPACO)
Samedi 4 mars 2017. Ouagadougou. Cérémonie de clôture de la 25 ème édition du Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou (FESPACO), en présence du Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA, et du Président du Faso, S.E.M. Roch Marc Christian KABORE




Clôturant la XXVe édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré et son homologue ivoirien, Alassane Ouattara ont remis, dans la soirée, du samedi 4 mars 2017, le prestigieux prix, «Etalon d’or de Yennenga», au réalisateur franco-sénégalais, Alain Gomis pour son film «Félicité», dont la qualité a convaincu le jury.

C’est «Félicité», un film long métrage du réalisateur franco-sénégalais, Alain Gomis qui a remporté le glorieux trophée, l’Etalon d’or de Yennenga à la XXVe édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). Dans la soirée du samedi 4 mars dernier, alors que les lampions du FESPACO 2017 s’éteignaient, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré et son homologue de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, ont remis ensemble le luxueux trophée de la biennale du cinéma africain au réalisateur Gomis. Le film-roi de cette édition, est une histoire d’amour maternel entre une jeune chanteuse congolaise (Kinshasa) et son enfant victime d’un accident de la circulation. Entre la vie et la mort, la mère de l’infortuné frappe à toutes les portes pour sauver sa progéniture. Récit d’un retour à la vie. Pour le président du jury long métrage, Nour-Eddine Saïl, la qualité des éléments constitutifs du film, à savoir les lumières, les sons, les images, les séquences et la profondeur du message ont fait du bijou de Gomis un chef-d’œuvre d’ingénierie absolu. «Le jury a été profondément touché par la créativité du réalisateur et la synchronisation des séquences, mais aussi l’adresse des comédiens. C’est un travail mérité», a dit le président du jury long métrage. Toute chose qui a valu, selon les critiques du cinéma, le couronnement de «Félicité».

Consolider l’industrie du cinéma africain

Pour l’heureux réalisateur Alain Gomis, double Etalon d’or de Yennenga (2013 et 2017), c’est une occasion pour lui, de rendre hommage aux cinéastes décédés et inviter les jeunes réalisateurs montants à redoubler d’effort, à miser sur la formation professionnelle et à se méfier des financements qui visent à orienter l’angle de traitement d’une thématique. Il a, par ailleurs exhorté les leaders politiques et les partenaires au développement à continuer de soutenir le cinéma et la culture africaine. «L’Afrique doit œuvrer à perdurer le FESPACO. Elle doit aussi mettre en place des sociétés industrielles de productions cinématographiques pour financer elle-même son cinéma», a précisé M. Gomis. Le prix de l’Etalon d’argent, lui, échoit au réalisateur, producteur et comédien béninois Sylvestre Amoussou pour son long métrage «L’orage Africain, un continent sous influence». Il s’est dit satisfait et prêt à redoubler son imagination. Même son de cloche pour le réalisateur marocain, Saïd Kallaf, Etalon de bronze, avec son film «Un mile dans mes chaussures». En effet, plus d’une vingtaine de prix, dont un important lot de prix spéciaux, ont été décernés à cette édition du FESPACO. Avec son film «Frontières», la réalisatrice burkinabè Apolline Traoré a remporté les prix spéciaux de la CEDEAO, du Conseil de l’entente et Paul Robeson. «La forêt de Niolo» de Adama Roamba, lui, décroche le prix du meilleur scénario. D’autres réalisateurs burkinabè ont reçu des prix de diverses catégories.

Le cinéma, ciment de l’intégration !

Pour le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, la culture et, ce faisant le cinéma est un vecteur d’identité et de rapprochement des peuples. De ce fait, le président du Faso a rassuré que le gouvernement prendra en compte les recommandations faites. Le président de la république de Côte d’Ivoire, pays-invité d’honneur, Alassane Ouattara a également salué le choix porté sur son pays. Il aperçoit le cinéma comme la vitrine de l’identité humaine, le guide des pays sur le chemin de l’intégration et du développement. Les deux chefs d’Etat ont exprimé leur volonté à accorder une place de choix à la culture et au cinéma africain. Pour le directeur général du FESPACO, Ardiouma Soma, l‘édition de 2017 a été un succès. Il a salué l’engagement des autorités, des cinéastes, des cinéphiles et des partenaires techniques et financiers pour la bonne tenue du plus grand événement du 7e art africain.
« La XXVe édition du FESPACO a été pleine de découverte, de réflexion et de brassage culturel », a-t-il dit. Statistiquement le DG a indiqué qu’il a eu, au cours du rendez-vous, plus de 450 projections dont 160 films ou plus, 150 millions de francs CFA mobilisés, et plus de 100 kilogrammes d’or, d’argent et de bronze pour la confection des trophées. Rendez-vous est pris pour 23 février au 2 mars 2019 pour le cinquantenaire du FESPACO qui sera focalisé sur le décollage économique de la biennale, la contribution à l’émergence sociale et culturelle de l’industrie du cinéma en Afrique.

Wanlé Gérard COULIBALY
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