Ouagadougou - Le film malien "Wùlu" a remporté le prestigieux prix Ousmane-Sembène du 25e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), et Frontières (Burkina) a reçu deux prix institutionnels panafricains lors de la cérémonie des prix spéciaux vendredi.
Du réalisateur franco-malien Daouda Coulibaly, "Wùlu", un des favoris pour le prestigieux Etalon d'or qui sera décerné samedi lors de la clôture du festival, retrace l'ascension d'un jeune trafiquant de drogue tout en dépeignant les maux du Mali.
Il s'est vu décerner le prix Ousmane-Sembène, du nom d'un des pionniers et plus grands réalisateurs africains, pour la "justesse" du traitement de la "corruption" notamment.
Signé par la réalisatrice burkinabè Apolline Traoré, "Frontières" a reçu à la fois le prix de l'Intégration africaine octroyé par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et le prix Félix-Houphouët-Boigny du Conseil de l'Entente (Burkina, Côte d'Ivoire, Togo, Niger, Bénin), raflant 20 millions de F CFA (30.000 euros).
Ce 'road movie' où quatre femmes aux destins différents s'unissent face aux difficultés pour traverser le Sénégal, le Mali, le Burkina et le Bénin et rallier le Nigeria, était il est vrai en plein dans les critères d'attribution de ces prix.
Le prix Thomas-Sankara du meilleur court-métrage est revenu au film rwandais "Une place pour moi", la vie d'une jeune albinos discriminée en raison de la couleur de sa peau.
La jeune réalisatrice Marie Clémentine Dusabejambo a reçu le trophée des mains de Hicham Ayouch, lauréat de l'Etalon d'or 2015 pour "Fièvres" et membre du jury. Elle a aussi remporté le prix de la Chance de la Loterie nationale burkinabè (LONAB) récompensant le meilleur espoir.
L'autre vainqueur de la soirée est le court-métrage burkinabè "La rue n'est pas ma mère", où un jeune enfant s'enfuit de chez un imam tyrannique où il avait été placé par son père. Le film de Jérome Nabonswendé Yaméogo a reçu le prix Unicef et le prix de la ville de Ouagadougou.
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