Le réalisateur burkinabè, Adama Roamba, est en compétition à la 25e édition du FESPACO en catégorie long-métrage avec sa toute dernière œuvre intitulée «La forêt de Niolo». Cette fiction qui traite de la préservation de l’environnement a séduit la société CIMFASO qui a décidé de parrainer sa projection au profit d’un large public de festivaliers. Le mercredi 1er mars 2017 à l’Institut français de Ouagadougou, il a pu se délecter des péripéties de ce chef d’œuvre cinématographique qui est en bonne posture pour la conquête du prestigieux prix de l’Etalon d’or de Yennenga.
Le jeu en valait la chandelle et beaucoup de festivaliers de la 25e cuvée du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou ne se sont pas fait prier pour assister à la séance de projection de «La forêt de Niolo», mercredi dernier à l’ex- Centre culturel français de la capitale. Cette réalisation signée de main de maître par le truculent cinéaste Adama Roamba raconte l’histoire de la vallée de Niolo qui abrite une forêt luxuriante très riche en ressources naturelles. Aïcha, directrice de l’ONG «Nature verte», vit en couple avec Nathanaël, un journaliste qui partage ses visions, principalement celle relative à la lutte pour la préservation et la protection de l’environnement. Le «fouineur» de journaliste trouvera cependant sur son chemin Kader Traoré, l’ex-ministre des Mines, qui a des envies démesurées pour l’exploitation du trésor de la forêt de Niolo. Nathanaël sera enlevé et assassiné, ce qui va entraîner une marche des femmes dans la capitale.
Film captivant et très saisissant, «La forêt de Niolo» l’est assurément, et les cinéphiles du mercredi soir en disent du bien. Parmi eux, le ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Batio Bassière, pour qui la gestion rationnelle de l’ensemble des ressources naturelles est une priorité qui doit tenir compte des générations à venir. De l’avis du ministre, le film d’Adama Roamba interpelle sur la maîtrise de la question environnementale. Il a vivement félicité le réalisateur pour avoir osé aborder un thème qui reste d’actualité. Son souhait est alors que l’Etalon d’or cette année soit ce film qui porte sur l’environnement.
Mais que vient chercher le ciment et le béton dans le cinéma ? Inoussa Kaboré, le directeur général de CIMFASO, se veut convaincant. La société qu’il dirige est en discussion avec l’auteur du film pour voir dans quelle mesure elle peut l’accompagner et permettre à la majorité de la population d’en profiter. L’entreprise se fixe comme objectif de soutenir les Etalons du cinéma. L’œuvre d’Adama Roamba qui traite de la protection de l’environnement et qui est en compétition intéresse au plus haut niveau CIMFASO qui entend apporter sa modeste contribution à l’éveil des consciences sur la préservation de ce patrimoine.
CIMFASO, a indiqué Eric Ouédraogo, son directeur général adjoint, est une entreprise citoyenne soucieuse de la sauvegarde du cadre de vie des populations. Certifiée ISO 14001, la société, à l’en croire, sera toujours présente pour soutenir toute initiative qui y concourt.
Le jeune réalisateur Adama Roamba, après un stage à la Télévision nationale du Burkina Faso (TNB), s’est perfectionné comme assistant auprès de cinéastes tels que Dany Kouyaté, Gaston Kaboré. En 2003, il continue ses études au Conservatoire libre du cinéma français à Paris (CLCF). Après son premier documentaire en 1994, «Reflet d’une vivacité culturelle», et sa première fiction «Yango» en 1995, il signe le premier court métrage de fiction de sa trilogie «Garba» en 1999.
D. Evariste Ouédraogo