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Burkina : Accusés d’être "manipulés", des syndicats obtiennent du Premier ministre des excuses
Publié le vendredi 3 mars 2017  |  AIB
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© Primature par D.R
Le Premier ministre Paul Kaba Thièba a rencontré, le 25 novembre 2016 à Ouagadougou, l`Unité d`action syndicale (UAS) pour échanger sur la loi 033 qui régit le personnel des établissements publics de l`Etat (EPE)




Ouagadougou - Le Premier ministre burkinabè Paul Kaba Thiéba a présenté jeudi ses excuses à l’Unité d’action syndicale (UAS), pour avoir affirmé récemment, que certains syndicats se sont ligués à des politiciens pour conduire le Burkina Faso vers la faillite, a appris l’AIB.

’’Je ne me suis pas fait comprendre. Je ne peux pas m’en prendre au mouvement syndical au vu de ce qu’il représente dans l’histoire de notre pays. Considérez que tout ce j’ai eu à dire, fait partie du passé’’, a indiqué jeudi Paul Kaba Thiéba, selon des confidences d’un leader syndicale faites à l’AIB.

Le Premier ministre échangeait avec l’Union d’action syndicale (UAS), cinq jours après avoir affirmé que certains syndicats, de concert avec des politiciens, voulaient ’’déséquilibrer totalement la stabilité macroéconomique’’ du Burkina Faso.

’’Ce que le Premier ministre a dit aujourd’hui (jeudi) est complètement différent de son allocution (du samedi dernier). Il reconnait qu’il y a eu des excès’’, a déclaré à la presse, le porte- parole de l’UAS, Yamba Georges Koanda.

L’UAS s’est étonnée que ce genre d’accusation, vienne d’un pouvoir que le mouvement syndical a contribué à l’avènement, grâce à son engagement durant l’insurrection populaire d’octobre 2014 et lors du putsch déjoué de septembre 2015.

’’Cette accusation de manipulation, qui n’est pas nouvelle, témoigne d’un manque de considération des organisations syndicales et d’une infantilisation des travailleurs qui, ignorants de leurs intérêts, se laisseraient manipuler par des hommes politiques’’, s’est indignée l’UAS.

On rappelle que les revendications syndicales se sont multipliés au Burkina Faso, depuis des avantages, jugés faramineux, accordés aux magistrats, en avril 2016 par le nouveau pouvoir du président Roch Kaboré.

Par rapport à la demande de «trêve sociale», formulée samedi par M. Thiéba, le porte-parole Koanda a déclaré que : ’’l’UAS regroupe six centrales syndicales et dix-sept syndicats autonomes et non la totalité des organisations syndicales du pays. Nous ne sommes pas responsable de toutes les luttes qui sont en cours actuellement. Donc nous ne pouvons pas demander une trêve sociale’’.

Mais ’’le Premier ministre propose de travailler ensemble en regroupant tous ces syndicats dans un seul ensemble à ce qu’il n’y ait plus plusieurs interlocuteurs’’, a ajouté Yamba Georges Koanda.

Contrairement au Premier ministre, le président de l’Assemblée nationale Salifou Diallo a encore affirmé hier mercredi, selon le site d’information Burkina 24, que ’’les raccourcis qui consistent à instrumentaliser la grève pour déstabiliser les pouvoirs constitutionnellement établis, sont inacceptables’’.

’’Nous laissons le président de l’Assemblée nationale dire ce qu’il veut. Nous sommes un syndicat responsable et nous ne travaillons pas pour emmerder un gouvernement mais pour que l’ensemble de la population burkinabè puisse avoir de meilleures conditions de vie et de travail’’, a conclu M. Koanda.

rs/ata


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