Le Gouvernement burkinabé vient d’adopter une nouvelle stratégie nationale et un projet pour développer la filière karité, a appris APA auprès du ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat.
Pour soutenir la stratégie nationale de développement de la filière qui ambitionne de ‘’faire du karité une filière compétitive pour une croissance économique durable et équitable’’, le Gouvernement a élaboré le Projet d’appui au développement intégré de la filière karité (PADIFK) et l’a soumis à la Banque africaine de développement (BAD) via l’Unité nationale de mise en œuvre du Cadre intégré renforcé (UNMO/CIR).
La conception de cette stratégie s’inscrit dans l’ambition du Burkina Faso de mieux positionner le pays sur le marché international du karité, dominé par le Nigéria, le Ghana et le Mali.
Cofinancé par la BAD et l’Etat burkinabè, le PADIFK s’élève à près de 600 millions de F CFA et vise le renforcement des compétences et l’organisation des acteurs, l’amélioration de l’accès au crédit et l’amélioration de la qualité dans la chaîne de valeur et l’accès au marché.
Les principaux bénéficiaires directs du projet sont la Table filière karité (TFK), les organisations professionnelles, les groupements de femmes productrices et collectrices des amandes de karité, les commerçants et les exportateurs de la filière karité.
Les Etats-Unis, le Japon, les Pays-Bas, l'Inde, la Malaisie et Taiwan figurent parmi les plus grands acheteurs du karité burkinabé.
La filière qui nourrit plus de 400 000 femmes en zones rurales connaît un regain d'intérêt suite aux actions multiformes entreprises en sa faveur par les autorités politiques.
Selon les statistiques, la filière karité génère annuellement, depuis 2011, environ 30 milliards de FCFA de recettes d'exportation.
TT/cat/APA