Le 25e Fespaco, le plus grand festival de cinéma africain du monde, suit son cours. 150 films - des fictions, des documentaires, des courts métrages, des films d’écoles - sont projetés dans toutes les sections du festival. Parmi eux, vingt films sont en lice pour l’Etalon de Yenenga, la plus haute récompense ; cette sélection est riche en portraits de femmes.
Comment être une femme moderne ? Pas moins de quatre films, en compétition, posent la question. Et souvent le prix à payer est très cher. Dans Fre, de l’Ethiopien Kinfe Banbu, une lycéenne un peu rebelle se fait violer par des étudiants.
L’héroïne d’Aïsha, du tanzanien Chandé Omar connaîtra le même sort. Cette pharmacienne dynamique de Dar es Salaam part au pays pour marier sa petite sœur mais à cause de la jalousie des villageois, son retour s’achèvera en tragédie. Extrait du film : « Tant que cette femme et son enfant n’auront pas embarqué, personne ne bouge. On ne bouge pas ».
Des femmes face à l'arbitraire
Frontières, d’Apolline Traoré, suit le périple de deux commerçantes sur la route de Dakar à Lagos, deux femmes en butte à l’arbitraire et la violence des policiers et des douaniers. « C’est cette indépendance de ces femmes que j’ai admirée grandement et elles continuent. Pourquoi ? Parce que vous imaginez pourquoi les hommes ne font pas vraiment ce commerce-là, parce que le résultat est très minime. Mais elles, elles le font. Ce sont des commerçantes. Il y en a certaines qui arrivent à bien s’en sortir. Pour certaines, la marge est très minime, mais elles veulent garder cette indépendance », insiste Apolline Traoré.
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