En partenariat avec l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, le Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA) a organisé, le mercredi 1er mars 2017 à Ouagadougou, un atelier sur les mécanismes de financement du secteur de l’audiovisuel.
A la faveur de la 25e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), les acteurs de l’audiovisuel veulent trouver de nouvelles formules de financement à leur secteur. A cet effet, le Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA), en collaboration avec l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), a organisé, le mercredi 1er mars 2017 à Ouagadougou, un atelier de formation sous le thème : «Droit d’auteur et financement du secteur audiovisuel». Il s’agit, à cette occasion, de former les acteurs à la notion du droit d’auteur et de mener des réflexions aux moyens plus efficaces de financement du secteur audiovisuel. En effet, selon le président du BBDA, Wahabou Bara, l’atelier se veut, d’une part, un cadre de réflexion à la contribution de sa structure au financement de l’audiovisuel et, d’autre part, un espace de partage d’expériences. A ce rendez-vous, plusieurs communications ont été faites sur des thématiques relatives au développement de l’industrie de l’audiovisuel au Burkina Faso.
Aux dires de M. Bara, si tous conviennent que le « pays des Hommes intègres » est un grand pionnier du cinéma et de l’audiovisuel en Afrique, ils ont relevé cependant que le 7e art est toujours en quête de ses lettres de noblesse nonobstant les efforts consentis par les autorités, les cinéastes et tous les acteurs de l’audiovisuel. « Notre cinéma n’est que du festival qui, jusque-là, n’est pas orienté véritablement vers la logique de marché », a-t-il déploré. Pour la représentante de l’OMPI, Carole Croella, l’univers de la culture a joué un grand rôle dans l’attractivité et le rayonnement international du Burkina Faso. C’est en cela qu’en considérant le cinéma et l’audiovisuel comme des filières porteuses, Mme Croella a souhaité que les rapports entre l’économie et l’audiovisuel soient repensés. Car, à l’en croire, il n’y a pas de culture audiovisuelle possible sans commerce. C’est pourquoi, a-t-elle émis, le droit d’auteur étant un puissant outil de valorisation de l’identité culturelle des pays sur la scène internationale, il convient de le reconsidérer comme un mécanisme central de financement de la production audiovisuelle.
A la cérémonie d’ouverture, le représentant du patron de la cérémonie, Djakardia Héma, a exhorté les participants à des échanges fructueux afin de faire de l’industrie cinématographique un puissant outil de développement du Burkina Faso. D’ores et déjà, le premier responsable du BBDA, reste convaincu qu’au sortir de ce conclave, les sillons de la valorisation du secteur audiovisuel seront tracés. En outre, Wahabou Bara a souhaité que l’OMPI et l’Etat burkinabè perpétuent des cadres de retrouvailles entre les acteurs en vue de l’instauration « d’une véritable industrie de l’audiovisuel au Burkina Faso ». Par ailleurs, la représentante de l’OMPI s’est réjouie de l’engagement du Burkina Faso dans la modernisation de la loi sur le droit d’auteur conformément aux traités internationaux. Et, en conclusion, de réaffirmer l’appui «total» de l’OMPI dans ce processus.
Joanny SOW