Filière karité : une stratégie nationale et un projet pour développer le secteur

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Publié le jeudi 2 mars 2017 | Sidwaya

© Autre presse par DR
Filière karité au Burkina

Le secrétaire général du ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Sibiri Sanou, a lancé officiellement, le 24 février 2017 à Ouagadougou, la stratégie nationale de développement durable de la filière et du Projet d’appui au développement intégré de la filière karité (PADIFK).

Adoptée le 24 juin 2015 par le Conseil des ministres, la Stratégie nationale de développement durable de la filière karité du Burkina Faso a pour vision de faire du karité une filière compétitive pour une croissance économique durable et équitable. Pour impulser la mise en œuvre de cette stratégie, le Projet d’appui au développement intégré de la filière karité (PADIFK) au Burkina Faso a été élaboré et soumis à la Banque africaine de développement (BAD) par l’Unité nationale de mise en œuvre du Cadre intégré renforcé (UNMO/CIR). Le lancement officiel de ladite stratégie a eu lieu le 24 février 2017 à Ouagadougou. Ce, en vue de son appropriation par tous les acteurs. Au cours de cette cérémonie de lancement, le Directeur général (DG) du Commerce, Nazaire Paré, et le Coordonnateur de l’UNMO/CIR, Sériba Ouattara, ont respectivement présenté les grandes lignes de la stratégie et du projet aux acteurs. Cofinancé par la BAD et l’Etat burkinabè, le PADIFK s’élève à près de 600 millions de F CFA et est subdivisé en trois composantes dont le renforcement des compétences et l’organisation des acteurs, l’amélioration de l’accès au crédit et l’amélioration de la qualité dans la chaîne de valeur et l’accès au marché. Selon la vice-présidente de la Table filière karité, Antoinette Ouédraogo, le secteur offre d’énormes potentialités et opportunités, pouvant contribuer à la sécurité alimentaire du Burkina Faso.

Une chaine de valeur complète, vœu des acteurs

Pour Mme Ouédraogo, la stratégie devra contribuer à un réel développement de la filière, tout en servant de cadre de référence à la planification et la coordination des actions. Par ailleurs, elle a souhaité que l’Etat et ses partenaires à davantage d’accompagnement à travers la création de cadre législatif favorable, des mesures incitatives aux investissements dans la filière et le financement d’une chaîne de valeur complète de la filière karité, allant de la production des amandes aux produits finis ou semi-finis en passant par la production du beurre. Le Secrétaire général (SG) du ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Sibiri Sanou, représentant le Premier ministre, Paul KabaThiéba, président de la cérémonie, a mentionné l’importance du double événement qui permettra de booster la filière karité dans le pays. Pour lui, le gouvernement accorde une grande place à la filière karité dans l’économie nationale. En effet, la filière a réalisé plus de 30 milliards F CFA de recettes d’exportation en 2014. Aussi, a expliqué M. Sanou, le projet s’est fixé pour objectif global de contribuer à l’accroissement des revenus et à la sécurité alimentaire des populations à travers une gestion durable de l’arbre à karité et une valorisation des produits issus du karité. Les principaux bénéficiaires directs du projet sont la Table filière karité (TFK), les organisations professionnelles, les groupements de femmes productrices et collectrices des amandes de karité, les commerçants et les exportateurs de la filière karité.

Synthèse de Kowoma Marc DOH