Commémoration 8 mars au Burkina: Les pagnes irréguliers "ont été retirés du marché", selon le comité d’organisation

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Publié le mardi 28 fevrier 2017 | Alerte-Info

© aOuaga.com par G.S
8-Mars : le comité d`organisation face à la presse
Mardi 28 février 2017. Ouagadougou. Le comité national d`organisation de la célébration du 8-Mars, Journée internationale de la femme, a animé une conférence de presse sur les préparatifs de ladite journée. Photo : Laure Zongo/Hien, ministre de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille

Les pagnes irréguliers "ont été retirés du marché", a rassuré mardi à Ouagadougou le ministre burkinabè de la Femme, de la Solidarité et de la Famille Laure Zongo/Hien, présidente du comité d’organisation du 8 mars, Journée internationale de la femme, face à la presse.

"Les pagnes portant les mauvaises informations ou les mauvais messages ont été retirés du marché" sous le contrôle des ministères de la Femme et de la Justice conformément à la volonté des autorités, a indiqué madame Zongo qui dit poursuivre son œuvre en vue de permettre à une meilleure vente du pagne tissé au pays recommandé par le gouvernement.

Le ministère de la Femme "n'accompagne pas les activités de réjouissances" aux conséquences négatives dont des séparations de couple, a indiqué madame Zongo.

Cette année, la 160e journée internationale de la femme, placée sous parrainage de madame Sika Kaboré, épouse du chef de l’Etat burkinabè, sera célébrée sous le thème : "La valeur morale de la personne humaine : responsabilité des communautés dans la lutte contre l’exclusion sociale des femmes", rappelé madame le ministre, précisant qu’environ 1.000 personnes souffrant d’exclusion sociale sont "accusées de sorcellerie".

En 2015, le centre Delwendé de Sakoula (centre) a enregistré, "255 victimes d’exclusion sociale dont 250 femmes. La Cour de solidarité de Paspanga (Centre-nord Ouagadougou) a accueilli 82 femmes victimes. En décembre 2016, 926 personnes pour la plupart des femmes, exclues sociales ont été enregistrées dans 13 centres d’accueil et cours de solidarité et seulement 61 retournées en famille", selon les données disponibles du ministère de la Femme, de la Solidarité et de la Famille.

En plus de ces cas d’exclusion par allégation de sorcellerie, il y a les cas d’exclusion de filles en difficulté, "bannies ou chassées pour cas de grossesses non désirées ou de mariage forcé et également des cas de femmes exclues pour refus du lévirat", a poursuivi Laure Zongo/Hien qui a cité à titre d’exemple, "205 filles victimes de 2007 à 2016 accueillies et hébergées pour les cas d’exclusion des filles pour raison de grossesse à l’Hôtel maternel de Ouagadougou".

Le thème central de la 160e Journée internationale de la femme, sera abordé à travers deux sous-thèmes : "Lutte contre l’exclusion sociale des femmes : rôle des acteurs" et "Quelles stratégies pour une meilleure réinsertion sociale des femmes accusées de sorcellerie au sein de leurs communautés ?".

Outre la cérémonie officielle à Ouagadougou, plusieurs activités seront également célébrées au niveau régional à travers des activités de communications, des émissions radiophoniques et télévisées, des plaidoyers, des visites dans les centres de prise en charge des personnes victimes d’exclusion sociale.

BBO