Dans le cadre de son projet «Voix pour la santé» et sa campagne de communication mass médias, Planned parenthood global et ses partenaires sont au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) avec le spot : «Le silence tue». Ledit spot a été présenté aux journalistes le dimanche 26 février 2017.
«Le silence tue» retrace l’histoire de deux jeunes filles victimes de grossesses précoces dont l’une meurt par manque de soins de qualité et l’autre n’accouchera plus jamais. Cette campagne vise selon Latanya Frett, directrice exécutive de Planned parenthood global, à «améliorer l’environnement politique, juridique et culturel de la santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes au Burkina».
Le projet «voix pour la santé» est donc une stratégie qui cible les leaders politiques, religieux, coutumiers ainsi que l’ensemble des jeunes et adolescents afin de susciter leur engagement sur les questions d’accès des populations aux services et soins de santé sexuelle et reproductive, à la lutte contre les grossesses non désirées des filles et à la lutte contre la mortalité maternelle».
Au-delà de la période du Fespaco, Planned parenthood global entend assurer son rôle de veille et d’interpellation sur les enjeux liés à la santé sexuelle et à la reproduction des adolescents et jeunes, tout au long de cette campagne. Plusieurs activités sont au programme. Notamment des diffusions de message de sensibilisation et d’interpellation dans les salles de cinéma, sur les télévisions et radios, la réalisation d’émissions radiophoniques, de débats, la distribution de dépliants avec messages sur la santé sexuelle et la reproduction etc.
En rappel, l’enquête démographique et de santé (EDS 2010) révèle que le Burkina compte près de 4,3 millions d’adolescents âgés de 10 à 19 ans, soit 23,9% de la population totale du pays et 11% de la fécondité totale. Toujours selon l’EDS 2010, les jeunes filles de 15 à 19 ans contribuent pour 11% de la fécondité totale. Sur l’ensemble des adolescents non mariées et sexuellement actives et âgées de 15 à 19 ans, plus de la moitié (54,5%) n’utilisent pas de méthode de contraception. Ce projet ce veut donc une réponse adéquate afin que le silence et l’inaction ne contribuent plus de tuer cette couche de la population.
Abel Azonhandé